J’ai tout
d’abord eu l’intention d’écrire une très longue chronique du dernier double
album de THURSTON MOORE
mais à quoi bon puisque l’écoute de celui-ci est déjà suffisamment fastidieuse et
interminable comme cela ?
Entre redites post Sonic Youth et similitudes
avec le précédent album Rock’n’Roll Consciousness (Hashish),
coquetteries 70’s de guitar-hero (Cantaloupe et son intro avec faux airs
de Sugar Kane), quelques cavalcades au long court (Breath) ou dissonances
plus accentuées (They Believe In Love) et autres compositions dont le
côté expérimental ne sautera qu’aux oreilles des enfants sages (Locomotives et son solo dégoulinant, l’instrumental
Venus), By
The Fire n’est que trop rarement à la hauteur du passé musical, des
ambitions esthétiques et des positions politiques et humanistes affichées par
notre éternel adolescent préféré et enfant chéri de l’underground accompli.
Il
ne suffit pas de s’armer des meilleures intentions du monde, d’écrire des
paroles parfois engagées ni de faire imprimer « all are born free &
equal in rights » au verso d’une pochette pour faire un grand disque, bien
que rappeler ce genre de principes ne devrait pas faire de mal à tout le monde en
cette période obscurantiste. Je cours écouter et réécouter The Best Day qui me semble être un disque beaucoup plus personnel –
et poétique – du monsieur.