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dimanche 12 avril 2020

Comme à la radio : HEY COLOSSUS






Mon amour immodéré pour HEY COLOSSUS n’est un secret pour personne même si je me dois d’y apporter quelques nuances. Pour moi le premier grand disque du groupe londonien n’est autre que son quatrième album, l’incroyable Happy Birthday publié en 2008 par Riot Season et réédité en vinyle par ce même label en 2017. On peut dire aussi qu’Happy Birthday marque à la fois l’apogée de la première période d’Hey Colossus mais aussi sa fin, la musique du groupe ne cessant d’évoluer encore plus rapidement à partir de ce moment là et les albums qui vont suivre, Eurogrumble Volume 1* en 2010 et RRR, en 2011.

Mais qu’en est-il des tout premiers enregistrements du groupe ?

En ces temps de désœuvrement musical à durée indéterminée les anglais ont décidé d’apporteur eux-mêmes un début de réponse en mettant en ligne coup sur coup leurs deux premiers disques initialement publiés sur leur propre label Jonson Family :

Hey Colossus Hates You, en 2003…





… et II, en 2005.





A cette époque la musique du groupe est totalement différente, souvent grassouillette, parfois ambitieuse mais pas toujours très finaude, aussi inachevée qu’elle peut se révéler trop bavarde, enregistrée dans les chiottes et ne s’embarrassant que très rarement de mélodies. Rien à voir avec les petits chef-d’œuvres qu’Hey Colossus enregistrera par la suite, je pense surtout à l’insurpassable In Black And Gold paru en 2015**. Le line-up du groupe est alors très différent***, à tel point que de nos jours le bassiste Joe Thompson et le guitariste James Parker en restent les seuls survivants – par exemple le chanteur Paul Sykes est encore très loin d’être de la partie et si on peut fait un reproche au Hey Colossus de cette époque lointaine c’est bien la qualité très relative du chant.

J’ai malgré tout une certaine tendresse pour II que je préfère nettement à l’album d’après que le groupe sortira en 2007 : Project Death**** marquera un durcissement mal maîtrisé et une surenchère dans le gras mal négociée de la part d’un groupe que se cherche encore. Tout comme je préfère nettement II à Hey Colossus Hates You, trop vert bien que déjà armé des meilleures (sic) intentions. Reste à savoir si Hey Colossus décidera un jour ou l’autre de rééditer ces premiers enregistrements, avec bien sûr la remise à niveau sonore qui s’impose. Et pour mieux se rendre compte de l’évolution du groupe je ne peux également que conseiller l’écoute de Dedicated To Uri Klangers, compilation s’étalant de 2003 à 2013.

* publié sous le nom parfaitement fantaisiste de Hey Colossus And The Van Halen Time Capsule mais qui en disait long sur les nouveaux dérapages psychotiques – musicalement parlant – de Hey Colossus
** que In Black And Gold date seulement de 2015 me laisse un peu perplexe tellement j’ai l’impression que cet album a été publié il y a une éternité, déjà
*** mais il y a déjà trois guitares !
**** au moment où j’écris ces lignes Hey Colossus n’a toujours pas mis en ligne ce Project Death mais j’imagine que cela ne saurait tarder…