Très grosse
séance de rattrapage. J’ai fini par écouter Température
Variable pour la première fois il n’y a pas si longtemps que cela. Mais j’ai
deux excuses. La première est que je suis né au millénaire dernier et qu’en
tant que représentant d’une espèce en voie de disparition j’écoute de la
musique presque exclusivement sur support physique mais que là j’ai vraiment trainé avant de me procurer le vinyle ; la seconde est
que ce deuxième album de PRESQUE MAUDIT
a été publié le 5 mars 2020 soit quelques jours à peine avant le début officiel
de la fin du monde.
Un an. Température Variable a donc presque un
an. Et c’est un chef d’œuvre de math rock fortement teinté de noise. Le son du disque
est colossal, la guitare virevolte et tranche dans le vif, la rythmique est
implacable. Toutes les compositions buttent, sans aucune exception. Ce n’est
pas très étonnant puisque Presque Maudit
est la réunion de musiciens ayant joué dans Marylin Rambo et Grand
Prédateur : le groupe allie à merveille l’inventivité progressive des
premiers et la puissance hardcore des seconds. Si comme moi tu es lassé et
blasé par tous ces groupes de math rock en tongs et chemises à fleurs qui
confondent guignoleries festives avec musique, Presque
Maudit et Température
Variable auront de quoi te réconcilier avec le genre. Et
bien plus encore : le trio te remontera le moral dans ce monde de merde.
Incontournable.