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dimanche 19 juin 2022

[chronique express] Prayer Group : Michael Dose

 



Ça fait beaucoup trop longtemps que cette gazette internet de bas étage n’a pas parlé de ce pour quoi elle a au départ été principalement conçue : noise-rock mon Amour j’écris ton nom. Et les quatre PRAYER GROUP, puisque c’est d’eux dont il s’agit, pratiquent le genre à la perfection, réveillant une nouvelle fois et de plus belle mes bas instincts d’éternel adolescent frustré et de vieux noiseux rétrograde (tout ça dans un seul et même corps, oui). Rien que l’écoute de World Of Mirror / World Of Mind (pile-poil à la fin de la face A du disque, moment stratégique s’il en est) me fait transpirer du bulbe rachidien et me lance des frissons incommensurablement douloureux de plaisir dans la colonne vertébrale pendant des jours entiers. Ces garçons de Richmond / Virginie reprennent plus que dignement à leur compte toutes les règles inamovibles du noise-rock des 90’s – cela ne t’étonnera donc pas d’apprendre que les lignes de basse sont incroyablement monstrueuses – et poussent le bouchon plus loin que la moyenne, notamment grâce à un chant de malade et à des parties de guitare qui elles assurent le côté affiné, tannique et vicieux d’un disque de très haut niveau. La première face de Michael Dose est déjà incroyable mais que dire de la seconde si ce n’est qu’elle est… insurpassable ? Niveau de composition très largement supérieur, énergie écrasante, électricité carnassière et grésillante : le résultat est tout simplement parfait.

ps : Michael Dose est publié chez Reptilian records, label chéri-chéri qui a également eu la bonne idée d’éditer en vinyle l’album Rule 38 d’Intercourse, un enregistrement en son temps particulièrement plébiscité par la rédaction d’Instant Bullshit