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lundi 4 janvier 2021

Rid Of Me / Summer





« Heavy melody noise punk from Philadelphia. Members of… who cares ? ». C’est ainsi que se présente RID OF ME. A priori je ne devrais rien avoir à ajouter à tout ça mais quand même : Rid Of Me est le nouveau groupe d’Itarya Rosenberg dont on a déjà un peu causé ici au sujet de Low Dose et de son premier album sans titre. Dans Low Dose on retrouvait également un certain Mike McGinnis qui auparavant jouait dans les fabuleux Fight Amp et qui désormais officie avec les excellents Plaque Marks* mais également dans… Rid Of Me. Et enfin, complétons
provisoirement le tableau avec le batteur Mike Howard qui fut un temps a lui aussi joué dans Fight Amp, comme le monde est petit hein, je crois quon peut l’entendre sur l’album Manners And Praise. Bien que les trois Rid Of Me semblent s’en foutre cela nous fait quand même un joli ramassis de musicien.ne.s chevronné.e.s et on ne pourra pas dire que l’on n’aura pas été prévenus… car avec un tel line-up on sait déjà que l’on ne va pas avoir affaire à un groupe tout propre et tout gentillet.
Il serait pourtant réducteur de trop comparer Rid Of Me avec Low Dose. OK les deux formations ont la même chanteuse et dans les deux cas c’est elle qui mène principalement les débats mais Rid Of Me sonne bien plus vicelard à mes oreilles. Toujours avec le même souci mélodique mais en plus tordu, en plus écharpé et en plus épais. En plus punk et en moins « pop » (je mets des gros guillemets, parce que des fois il faut aussi savoir lire entre les lignes). Chez Rid Of Me les mélodies toujours accrocheuses sont volontairement plus anguleuses et plus saignantes, ça finit toujours par faire plus ou moins mal et on aime ça – tiens, exactement le même effet que pouvait parfois me faire Fight Amp dans ses moments les plus accessibles.
Enregistrés en février 2020 les quatre titres de Summer ont tout d’abord fait l’objet d’une cassette, rapidement épuisée. Puis est venue l’idée – brillante – de ressortir ces quatre brûlots sous la forme d’un 12’ tout simple. Autant te dire que c’est ce qui m’a finalement décidé à m’intéresser d’un peu plus près à cet enregistrement et en l’écoutant j’ai compris pourquoi il avait finalement fait l’objet d’une publication vinyle : il sonne terriblement bien. Méchant et sale mais avec toutes les subtilités carnassières que l’on serait en droit d’attendre d’un groupe de noise / hardcore et qui font toute la différence. Summer dégage une énergie folle dont le chant mi-passionné mi-hurlé d’Itarya Rosenberg n’est pas le seul atout. Là on a vraiment l’impression d’une masse compacte et d’une musique en constante ébullition qui ne se refusera aucun coup de dents ni aucun coup de griffes, avec la farouche certitude de faire mouche, réglant tout éventuel problème d’hésitation. Rid Of Me va droit au but mais avec le souci parfait de bien marquer les esprits.

Depuis Summer Rid Of Me a enregistré une seconde cassette intitulée Broke Shit Demos avec une jam et deux nouvelles compositions qui devraient se retrouver sur le premier album que le groupe est en train de finaliser actuellement. Détail important : Rid Of Me joue désormais à quatre avec l’adjonction d’un second guitariste, Ruben Polo, encore un type avec un CV de malade mais je n’en dirai pas plus… who cares ?

[Summer est publié sous la forme d’un 12’ qui tourne en 45 tours et limité à 150 exemplaires numérotés par Knife Hits records et The Ghost Is Clear records]   

 

* et d’ailleurs les gars, il me semble qu’au début de l’été 2018 Plaque Marks avait commencé à mettre en boite quelques pistes pour un futur premier album… et depuis plus rien (?)