Conseil d'utilisation : ceci n'est qu'un blog. Mais sa présentation et sa mise en page sont conçues pour qu'il soit consulté sur un écran de taille raisonnablement grande et non pas sur celui d'un ego-téléphone pendant un trajet dans les transports en commun ou une pause aux chiottes. Le plus important restant évidemment d'écouter de la musique. CONTACT, etc. en écrivant à hazam@riseup.net

samedi 17 décembre 2022

Comme à la radio : Under 45

 



Revoilà enfin UNDER 45 avec un nouvel EP dont l’ironie du titre et de l'artwork n’aura échappé à personne : The Cost Of Living.

Uniquement publié en cassette et donc chopable à un prix plus que raisonnable, on peut y découvrir des versions demo des mega hits Daywork et, surtout, 2022 (avec ses zigouigouis synthétiques acidulés, ses chœurs de mauvais garçons, etc). Deux titres qui devraient figurer sur le prochain album du trio. Suit une excellente reprise du I Am The Fly de Wire – tiré de Chairs Missing, le deuxième LP des Anglais – et en tant que grand fan de la bande à Colin Newman et Graham Lewis je peux affirmer qu’il s’agit là d’un excellent choix et d’une très bonne interprétation de la part d’Under 45.







On remarquera également des remix savoureux de deux titres de Cancelled ainsi qu’un dernier inédit, Yrself, plus spoken words que chanson, domaine dans lequel Jake Burton, chanteur et initiateur d’Under 45, excelle tout particulièrement – il est ici épaulé par une guitare en mode petits cailloux blancs et autres bruits d’origine indéterminée. The Cost Of Living bénéficie en outre d’une présentation impeccable : joli livret avec photo en concert signée Déborah Kira et même les paroles des chansons (très important).

Et pour celles et ceux qui se poseraient la question : oui la boite à rythmes est toujours centrale dans le post-punk robotique et dansant d’Under 45. Elle est mixée aux avant-postes, minimale et rectiligne, support intraitable d’une guitare aiguisée qui accroche bien et d’une basse aux lignes larges et efficaces.
Pour la petite histoire, cette boite-à-rythmes qui s’appelait Suspicious Steve (?) sur le premier 12’ été renommée Dale Dixon pour The Cost Of Living. « Dale Dixon » n’est pas n’importe quel pseudo : Greg Ginn s’en était servi pour enregistrer lui-même la basse sur l’album My War de Black Flag en 1984 et parait-il que quelques années plus tard Brian Baker l’avait également utilisé pour un album de Dag Nasty qui venait alors de se reformer (Baker aurait agi ainsi pour des questions contractuelles et de droits d’exclusivité…).