Je
Me Rapproche De Mon Squelette est un disque que je ne
devrais pas trop écouter les jours où ça va mal. Mais je ne peux pas m’empêcher de le
faire : j’ai souvent un rapport clairement sado-masochiste avec la musique.
Celle de LA RACE est de plus en plus dénudée
et de plus en plus obsessionnelle. Elle te donne envie de te vider comme une
bonne chiasse existentielle à l’odeur âcre et acide, une odeur qui te dégoute
mais dont tu te repais, parce que cette odeur de merde liquide c’est aussi la
tienne. Alors tu évacues, et plus tu évacues plus tu te remplis, la toxicité en circuit fermé comme stade ultime, l’automutilation des sens,
des envies, des sentiments. L’hébétude pendant des heures mais une hébétude
comme une torture, qui te pousse de plus en plus loin mais jamais suffisamment
(ou pas assez) pour aller là où tu refuses toujours d’aller, parce que c’est vers
nulle part. Tu te détestes et tu tournes en rond. Pour l’instant ta lumière est toujours rouge.
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