J’adore les jeux de mots foireux et j’imagine que STIFF RICHARDS est la contraction de Stiff Little Fingers et de Cliff Richards : le nom de ce groupe de Melbourne est si génialement débile et en même temps tellement peu équivoque que l’on ne peut pas passer à côté. Mais ce qu’il faut surtout retenir de State Of Mind, troisième album de cette bande d’acharnés, c’est une musique incroyablement fraiche et incisive, du vrai punk-rock nerveux et accrocheur, intense et inépuisable, un peu garage sur les bords, toujours mélodique et d’une classe immense. L’école australienne dont les Stiff Richards sont les nouveaux enfants prodiges, pas très loin de leurs grands frères d’Eddy Current Suppression Ring (originaires de la même ville, il n’y a pas de hasard) mais en plus frénétique et acéré. J’allais écrire en plus anarchiste, dans le sens où State Of Mind déborde de fougue libertaire. Stiff Richards pourrait bien devenir la sensation du moment, son nom se murmurant de plus en plus fort chez les adorateurs du punk 70’s tendance aristocratie déglinguée. Mais tout cela est plus que mérité.