Sur le moment j’ai
refusé d’en croire mes oreilles. J’ai refusé tout court. Who Do You Love, le précédent disque d’Årabrot, n’était déjà pas exempt de défauts mais avec Norwegian Gothic le groupe de Kjetil
Nernes et Karin Park atteint de nouveaux sommets en matière de tambouille
commerciale, de vaine prétention et d’aberration. Peut-être n’ai-je rien
compris du tout – le déluge de recensions positives récoltées par Norwegian Gothic me semble aussi
incroyable que disproportionné – mais je ne trouve strictement rien à sauver
d’un disque qui me fait plus que jamais regretter le Årabrot d’antan et que j’aimais tant.
Une page semble donc avoir été définitivement tournée : il n’y a rien à faire (à part se boucher les oreilles) avec cet album terriblement longuet et tellement caricatural,
souvent inepte et malheureusement grotesque. Un naufrage emballé
dans une production plastifiée et clinquante digne d’un groupe de rock FM
prétendant avoir enfin vu la lumière (et si tu aimes le saxophone pleurnichard
va directement écouter The Moon Is Dead,
sûrement le sommet de ce disque que j’aurais préféré ne jamais écouter).