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lundi 15 mars 2021

[chronique express] Bambara / Stray



 

Je continue de rattraper mon « retard chronique » avec un disque publié en février 2020… Stray est le quatrième album de BAMBARA, trio de Brooklyn emmené par le très charismatique chanteur / guitariste Reid Bateh. Il s’agit surtout de l’album le plus arrangé, le plus orchestré et le plus léché du groupe, aussi on pourra toujours et sûrement à juste titre lui préférer les enregistrements précédents et notamment Swarm (2016).
Quelques fautes de goût notoires (des chœurs lénifiants et / ou l’intervention de synthétiseurs glycémiques sur la moitié des titres) ainsi qu’une construction trop attendue (alternance de titres rapides qui défouraillent et de chansons mid-tempo ou de bleuettes insipides) empêchent d’adhérer complètement au maniérisme caricatural de Stray. Une galette que l’on aurait aimé déguster en solitaire et dans la pénombre confortable de son petit chez soi et qui laisse malgré tout deviner qu’en concert le mix goth / glam réfrigéré / swamp variétoche / cabaret toc de Bambara doit faire quelques étincelles et allumer fugitivement des étoiles dans les yeux. On peut alors penser au Nick Cave de la grande époque mais dont l’encombrant héritage serait mal digéré… Tant pis. Et à défaut de pouvoir retourner vivre du côté des années 80 voire 90 on se rabattra sur Wailin Storms ou Vincas, bien meilleurs dans le genre post Birthday Party et post Gun Club. Et surtout beaucoup plus méchants, comme moi.