Je n’arrête pas de râler. Je voudrais bien pouvoir assister de nouveau à un
concert qui déchire vraiment, avec des grosses guitares qui font saigner, des
rythmiques qui rendent sourd et des chanteurs·euses qui vomissent leurs tripes. Par exemple un
concert de deathgrind ou de hardcore et pourquoi pas les deux en même temps, quel
délicieux supplice. Mais pour l’instant ce n’est pas le cas. La musique de
vieux a encore et toujours du plomb dans l’aile.
Et pourtant… je ne râle que pour le principe, presque par plaisir. Parce que ce
concert de JEAN FLE et de TONTO était vraiment très beau et pas
loin d’être merveilleux : d’abord un saxophoniste venu en voisin (de
Villeurbanne), poète funambule et un peu situationniste sur les bords, puis un
bidouilleur italien d’electro expérimentale jouant magnifiquement sur les
enchevêtrements de motifs et de rythmiques. Et enfin, deux sets collaboratifs
d’autant plus réjouissants que les deux musiciens ne s’étaient encore jamais
rencontrés et ne se connaissaient que depuis une paire d’heures, une vraie
réussite donc. Les guitares peuvent bien attendre.
[un diaporama avec toutes les photos prises ce soir-là est également visible par ici]