Retour des japonais de Goat après un premier passage très remarqué à Grrrnd Zero il y a un peu plus d’un an et demi. L’absence d’effet de surprise et une formation plus resserrée* – pas de joueurs de marimbas ni de saxophone cette fois ci – n’ont pas empêché le groupe de développer sa musique très percussive, répétitive, ascensionnelle, faite de polyrythmie et de micro décalages, à mi-chemin entre les obsessions d’un Steve Reich (on peut en effet beaucoup penser à certains passages de Drumming), kraut tribal et explosions noise. Un concert d’une rare intensité qui se suffisait à lui-même : Goat n’a pas joué très longtemps (d’ailleurs comment le batteur principal aurait-il pu davantage tenir physiquement ?) et a eu la très bonne idée de ne pas donner de rappel, préférant privilégier la qualité de l’interprétation à l’étalage démonstratif.
Les locaux de Berceau Des Volontés Sauvages ont eux assuré la première partie des japonais avec une musique méditative, souvent synthétique, un pied dans la choucroute et un autre dans le bourdon. Des ingrédients auxquels il convient d’ajouter une pointe d’étrangeté cinématographique ainsi que quelques percussions. Cela fait quelques semaines déjà que j’écoute Seuil, le premier album du duo, et peut-être bien que je finirai par chroniquer celui-ci dans cette gazette internet, sait-on jamais**.
* quelques photos de ce désormais fameux concert partagé avec France en juin 2018
** la quasi totalité des photos prises lors de cette soirée sont consultables par ici, en meilleure qualité, en diaporama, comme d’habitude, etc