TOUT BLEU est au départ le projet solo de la multi-instrumentiste, compositrice et auteure Simone Aubert, ex J’m’en fous, guitariste de Massicot et chanteuse / batteuse dans Hyperculte. Je suis un peu passé à côté de son beau premier disque éponyme, un objet sonore intrigant publié au mois d’octobre 2018 par Bongo Joe records, tout comme j’avais fait l’impasse sur le concert lyonnais de Tout Bleu à Grrrnd Zero à peu près à la même époque. Cette chronique lapidaire est donc une séance de rattrapage.
Tout Bleu présente une sorte de dark wave expérimentale, hantée et incantatoire sur fond de nappes sonores, d’incursions de violon et de percussions discrètes. Mais le terme de « dark wave » me dérange toujours un peu parce qu’on ne retrouve rien ici de sombrement caricatural ni de volontairement théâtral. Le bon côté des années 80’s est malgré tout présent (je pense en particulier à Sorcière et à All The Matters) mais Tout Bleu lorgne bien plus vers la décennie précédente avec son côté chamanique et ensorcelant. Le chant peut parfois faire penser à celui d’une Brigitte Fontaine toujours pas redescendue d’un train omnibus transpyrénéen ou même à celui d’une Catherine Ribeiro éternellement dans les nuages.
Pour ce premier disque enregistré à partir de deux sessions live Simone Aubert a été épaulée par le producteur / arrangeur POL ainsi que par le violon d’Agathe Max (que l’on ne présente plus…) et les percussions de Nicholas Stücklin. Tout Bleu reste quoi qu’il arrive le projet de Simone mais c’est cette formule en trio que l’on peut retrouver en concert. Et comme le hasard fait bien les choses Tout Bleu effectuera une nouvelle date lyonnaise le 27 septembre au Périscope. Cela me fera une deuxième occasion de me rattraper.
[Tout Bleu est publié en vinyle bleu (évidemment) par Bongo Joe records]