L’autre jour un
vieil ami m’appelle pour me parler d’EMILIE
ZOÉ. Il sait que j’ai longtemps été fan de la musicienne/chanteuse
suisse alors que lui, pas du tout. Je retranscris non sans une certaine gêne
une petite partie de nos commérages : tu as vu
la nouvelle coupe de cheveux d’Emilie Zoé ? Comme je lui répondais que non
il a rétorqué qu’elle ressemblait désormais à une chanteuse des années 80 et
que, selon l’une de ses plus fumeuses théories, un tel changement ne pouvait
rien augurer de bon. J’ai alors fait remarquer que ses propos étaient
affreusement réducteurs et sexistes, que les modes d’expression capillaire
n’avaient rien à voir avec la qualité de la musique – exception notoire, le
jour où Kerry King s’est rasé la tête, Slayer n’a plus jamais été le même groupe
– et que de toute façon je m’en foutais.
Mais inutile de tergiverser. Aussi stupide qui puisse être sa démonstration,
cet ami avait raison. Je suis déçu par Hello Future Me. La qualité est là, indéniablement, seulement je ne suis ni touché
ni ému par ce troisième album. Je peine à y retrouver les craquements, fêlures,
rebonds et éclairs de vie que j’aimais tant dans la musique d’Emilie Zoé, tout ce qui me faisait
dépasser le simple stade de l’écoute. Comme si désormais tout était recouvert
d’un glacis infranchissable m’empêchant de m’imprégner et de me réchauffer
(mais évidemment tout ceci n’a aucun rapport avec les coupes de cheveux).
ps : et si la personne chez qui j’ai oublié ma tondeuse électrique il y a deux
mois pouvait penser à me la rendre, ça m’arrangerait