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dimanche 2 octobre 2022

Come : Peel Sessions

 

Difficile de croire que cette gazette internet s’apprête à causer de l’actualité d’un groupe qui n’existe plus depuis au moins une vingtaine années (séparé en 2001 je crois…), sauf si on excepte une tournée de reformation aux alentours de 2013 et la parution, toujours en 2013, d’un 7’ inédit comprenant deux reprises du Gun Club – un disque que je n’ai jamais écouté.
Nous vivons quand même une époque assez étrange où les maisons de disques – principalement les majors mais aussi quelques labels pseudo indés peu scrupuleux – rééditent à tour de bras leur back catalogue et en profitent pour vendre leurs vinyles de plus en plus chers alors qu’il n’y a pas si longtemps ce format était déclaré mort et enterré par ces mêmes maisons. Tout ça après des années passées à arnaquer le consommateur de musique en lui vendant des CD, aujourd’hui ringards et obsolètes mais plus pour très longtemps, et après avoir porté au pinacle le streaming, nouvelle vache à lait de l’industrie du divertissement musical de masse. Tant qu’il y a des profits, il y a de l’espoir, mais uniquement pour le capitalisme. 








Heureusement, au milieu de tout ce gaspillage de plastique et parmi les rééditions déjà mille fois rentabilisées par les producteurs, on trouve des disques qui possèdent un réel caractère d’archives et revêtent donc un réel intérêt artistique et même affectif. Les Peel Sessions de COME en font partie. Come était, rappelons-le, le groupe de la grande Thalia Zedek et de l’incomparable Chris Brokaw – sans oublier la section rythmique au départ composée de Sean O’Brian à la basse et Arthur Johnson à la batterie. Résultat : quatre albums ou mini album entre 1990 et 1998, plus une grosse poignée de singles et de EP. Et surtout, rien à jeter. Come fait partie de ces groupes culte et adorés par une faction de fans indécrottables.
L’édition par Fire records pour la première fois en vinyle des Peel Sessions enregistrées par Come en 1992 et 1993 est donc du pain béni. La première face propose un enregistrement datant d’avril 1992 avec quatre titres qui allaient figurer quelques mois plus tard sur le tout premier et déjà formidable LP Eleven:Eleven* – Dead Molly, Bell, William et enfin Off To One Side. La seconde face comporte deux titres de mon album préféré de Come, Don’t Ask, Don’t Tell** avec Wrong Side et surtout Mercury Falls, chef d’œuvre s’il en est. Sont également exhumés Sharon Vs Karen (un titre un peu rare que l’on connaissait déjà en version live) et City Of Fun, une reprise des Only Ones, chantée par Chris Brokaw, s’il vous plait. Enfin, cerise sur le gâteau, Clockface est un enregistrement en concert (1991) d’un titre complètement inédit à ce jour. Un cadeau malgré le son un peu aléatoire de l’enregistrement : même si composé de musicien·nes déjà expérimenté·es, Come était alors un groupe encore relativement récent et sa musique fait preuve d’une maitrise et d’une maturité assez hallucinantes. Tout Come est déjà contenu dans ces quelques cinq minutes tendues et sombres. Un vrai miracle en provenance du passé.

Mais ce n’est pas tout. Tu connais mon aversion et mes bougonnages au sujet des groupes qui se reforment vingt ou même parfois trente années après leur séparation et vendent de la nostalgie à un public de vieux et de vieilles qui veulent absolument les revoir ou à des plus jeunes qui ne les ont jamais vus, comme si cela démangeait les gens d’accrocher tel groupe ou tel·le musicien·ne à leur petit tableau de chasse perso, comme si cela flattait leur ego de consommateurs de biens culturels. Dans les deux cas je trouve cela absurde : soit tu as déjà vu ce groupe et donc pourquoi ne pas rester sur tes souvenirs ? soit tu ne l’as jamais vu parce que tu n’étais pas né·e ou juste trop jeune à l’époque et je me demande à quoi cela peut bien servir – n’y a-t-il pas suffisamment de bons groupes de maintenant à découvrir et à soutenir ? Et je trouve cela encore pire lorsqu’il ne reste presque plus de membres (et des fois qu’un seul) issus du line-up original. La volonté artistique et le plaisir de partager sa musique sont-ils toujours plus forts que les impératifs économiques ? Souvent, j’en doute.
C’est là où je veux en venir : Come a annoncé une tournée européenne pour l’automne 2022. Un vrai cas de conscience pour moi. Je crois que le groupe de Thalia Zedek et Chris Brokaw n’a joué qu’une seule fois par ici, en 1998 au Pezner, au lendemain d’un concert retentissant d’Oxbow et que sa venue était donc passée un peu trop inaperçue. Que faire ? Il n’y a que trois dates françaises sur cette tournée 2022 : Rennes, Paris et – pour une fois – Lyon, au Sonic le 4 octobre avec les locaux et excellents T-Shirt en première partie… Alors je vais faire une exception et surtout faire une croix sur mes principes de gardien du temple et aller voir et entendre ce groupe qui n’a plus rien à prouver depuis longtemps, que j’adore et qui représente tellement pour moi. Ça m’apprendra.

* réédité en 2013 par Matador records
** réédité lui en 2021 par Fire records




jeudi 30 juin 2022

E : Any Information

 






Même si j’ai été un peu déçu par le concert de E au Sonic au mois de mai dernier, celui-ci a été l’occasion de renouer avec mes petits plaisirs de vieux schnarkbul : voir un groupe sur scène et lui acheter son nouveau vinyle. En l’occurrence il s’agit d’un 12’ de six titres seulement, fort à propos intitulé – après toutes ces périodes de marasme sanitaire et donc de flou artistique – Any Information et publié comme son prédécesseur sur le label tchèque Silver Rocket.
A l’époque de sa sortie en 2020 je n’avais pas été très tendre avec Complications et aujourd’hui j’arrondirais certainement un peu plus les angles pour écrire une chronique beaucoup plus positive. Parce que si je trouve que le troisième album de E a toujours les mêmes défauts, ceux-ci me dérangent moins. Et s’ils me dérangent moins c’est parce qu’en fait Complications et Any Information partagent plus d’un point commun… alors que le nouveau mini album du trio m’a lui tout de suite séduit – que c’est beau l’ambivalence. Existe t-il une forme d’expression artistique plus vivante que la musique ? Non. A condition bien sûr de ne jamais arrêter de nourrir son amour pour elle (un disque, cela s’écoute et se réécoute…).
Contrairement au concert de E mentionné plus haut c’est bien Gavin McCarthy qui joue sur Any Information et il occupe une nouvelle fois une place très importante. J’adore ce type qui joue de la batterie* et chante en même temps avec une classe incroyable et à chaque fois qu’il ouvre la bouche sur Desire Path je le vois devant moi, tout en puissance maitrisée, entre assurance et finesse. Any Information c’est donc six compositions où tout le monde chante à tour de rôle : Thalia Zedek fait des merveilles sur un No Signal très symptomatique de ses enregistrements en solo tandis que Jason Sanford parsème le morceau-titre de deux ou trois phrases répétitives qui rajoutent au côté inexorable d’une composition réellement colossale, l’une des plus réussies à ce jour de la part de E.
Le meilleur reste lorsque les voix se mélangent. Jungle Cats et Breathe Again jouent la complémentarité entre Zedek et Sanford et c’est dans ces moments là que l’on saisit pleinement ce qui a pu pousser des musicien·nes aussi différent·es à monter un groupe ensemble. L’exercice se poursuit avec Hey Strongman où cette fois-ci ce sont Sanford et McCarthy qui donnent de la voix et le résultat est tout aussi captivant (bien qu’un peu court, donc frustrant). L’autre aspect complémentaire d’Any Information concerne les deux guitares qui rivalisent d’ingéniosité noisy et d’évocation mélodique. Jamais E n’aura sonné aussi bien et aussi juste que sur ce nouveau 12’. Alors, sans grande surprise, maintenant que j’ai bien digéré Any Information, je n’ai envie que d’une seule chose : revoir E en concert au plus vite – ambivalence épisode 2 – et j’espère que je n’aurai pas trop à attendre...

* il est l’ancien batteur de Karate dont les trois premiers LP viennent d’être réédités par Numero Group

 

 

lundi 14 mars 2022

Thalia Zedek Band + Eat-Girls @Sonic [07/03/2022]

  

 




Encore un merveilleux concert de la part de Thalia Zedek et de son groupe, désormais réduit à sa plus simple expression et rejoint depuis quelques mois par la violoniste Kaethe Hostetter. Une musique dépouillée mais extrêmement expressive, énormément de générosité et d’émotions partagées, un vrai beau moment…Thalia Zedek est bien cette musicienne et chanteuse magnifique et je crois qu’elle le restera pour toujours, unique, forte, immense et superbe, touchante et humble, irremplaçable.
Les Eat-Girls étaient en première partie, je n’avais encore vu le groupe en concert alors qu’il est très actif et joue souvent sur Lyon et alentours – bon, voilà, c’est réparé et peut-être à bientôt.


































lundi 15 novembre 2021

Thalia Zedek : Perfect Vision

 

Il y a des choses et des gens qui ne changent pas et on ne peut que s’en réjouir. Il y a aussi des musiques que l’on pense connaitre par cœur, qui ne surprennent plus vraiment depuis longtemps mais dont on est toujours curieux puis content de découvrir les derniers développements, à l’occasion d’un nouvel enregistrement ou d’un énième concert. A ce titre THALIA ZEDEK est un cas d’école et il y aurait deux façons de parler de sa musique, d’évoquer cette musicienne incroyable et cette chanteuse magnifique. La première c’est de dire : encore un disque de Thalia Zedek. La seconde c’est d’affirmer que Thalia Zedek ne déçoit pas et qu’elle reste plus que jamais dans nos cœurs. Je me situe clairement dans le deuxième camp.
Je suis évidemment contre toute forme d’idolâtrie – la musique n’est pas une religion, sauf peut-être, encore une fois, pour les amateurs de heavy metal et de jazz-rock – et les musiciens ne sont pas des dieux, pas plus que les musiciennes ne sont des déesses. La musique peut (et même doit) nous transcender mais, pour moi, cela se passe toujours à un niveau accessible, cela doit toujours rester à l’échelle de l’humain. Et au milieu de toute cette humanité exprimée, Thalia Zedek occupe définitivement une place à part.







J’ai été frappé par la pochette de Perfect Vision. Cette collection d’yeux qui te regardent alors que normalement, si tu es amateur de musique sur supports physiques et notamment de vinyles, c’est toi qui regardes et scrutes la pochette du disque que tu es en train d’écouter. Ce n’est pas vraiment un retournement de situation mais une façon aussi valable qu’une autre de nous dire quelque chose comme : tu sais, cette musique je l’ai écrite pour moi mais je l’ai aussi écrite pour toi, en l’écoutant c’est moi que tu écoutes et que tu regardes mais je te vois également. C’est ça le grand principe d’humanité dans la musique de Thalia Zedek. Et puis, lorsqu’on a déjà eu la chance d’assister à l’un de ses concerts, on connait les yeux clairs et le regard profond, intense et décidé de la chanteuse. On parle souvent de sa voix, de cette incarnation de fait spectaculaire qu’elle donne à ses textes mais son regard est presque tout aussi important, bien que silencieux. Et je pourrais aussi me demander si ses yeux à elles et/ou ceux des musiciens et musiciennes qui l’accompagnent sur Perfect Vision sont ceux qui l’on voit sur la pochette du disque. J’aime à penser que oui et c’est l’avantage d’écouter un disque en pouvant en même temps regarder sa pochette : avoir ce genre de pensées c’est aussi pouvoir s’approprier la musique… et voilà un autre grand principe d’humanité.
Perfect Vision est donc le sixième album du Thalia Zedek Band, mais si on compte les disques sortis sous le seul nom de la musicienne entre 2001 et 2004 on passe à huit albums. La formule voix/guitare/basse/violon/batterie de son groupe semble plus que jamais convenir à Zedek qui livre là l’un de ses meilleurs enregistrements. Si on le compare au précédent Fighting Season (un disque à mon sens plus tendu et en colère, aux limites du positionnement politique) Perfect Vision est un disque plus doux, plus apaisé et diffusant davantage de lumière. C’est en tous les cas ce que semble indiquer Cranes et sa guitare lapsteel aérienne placé au début de la face A. Mais derrière le mélange toujours très fructifiant de blues, folk et rock de Thalia Zedek – toujours unique compositrice et auteure – il y a cette émotion sincère, cette petite musique discrètement mélancolique, ces airs un peu tristes mais dont l’écoute réchauffe plus que tout. Pour en revenir au début de cette chronique, tout y est déjà connu mais tout est également nouveau ou plutôt renouvelé sur Perfect Vision. Même lorsque des arrangements supplémentaires font leur apparition – de la trompette lumineuse sur un From The Fire aux couleurs aussi western spaghetti que balkaniques, du piano sur Smoked et le magnifique Tolls joué par une certaine Alyson Chesley plus connue sous le pseudonyme d’Helen Money – la musique de Thalia Zedek garde cette évidence et ce caractère universel qui lui sont propres. Une définition comme une autre de la beauté.
Je vais peut-être me montrer présomptueux mais je suis prêt à défier qui que ce soit de ne pas être profondément touché·e et ému·e par une chanson telle que Overblown. Ou par Smoke… The Plan, Revelation Time, Remain, Tolls, en fait quasiment toute la deuxième face du disque. La liste des vrais moments forts de Perfect Vision est aussi longue que l’effet bienfaisant et réconfortant du disque est durable et profond… Et maintenant je ne sais vraiment pas quoi dire d’autre. Voilà.


[Perfect Vision est publié en vinyle et en CD par Thrill Jockey]


vendredi 2 novembre 2018

Thalia Zedek / Fighting Season


L’heure est au combat pour THALIA ZEDEK. Cela fait quelques temps que la chanteuse et guitariste de Boston a collé un gros autocollant FCK NZS bien visible sur la caisse de sa guitare, un peu comme Woody Guthrie avait inscrit This Machine Kills Fascists sur la sienne dans les années 40. La filiation avec le chanteur folk ne me parait pas si incongrue que cela, c’est celle des protest songs mais aussi des chansons éminemment personnelles où les sentiments et leur questionnement occupent une place centrale (ce n’est pas un hasard non plus si Zedek s’est également essayée dans le passé à reprendre Bob Dylan, dont l’une des influences majeures est précisément Woody Guthrie). 
Car si Thalia Zedek est la fille du punk et de la noise – avec ses groupes Uzi, Live Skull puis, dans une moindre mesure, Come –, si les excès d’électricité ne lui ont jamais fait peur, bien au contraire, elle est avant tout une interprète de l’intime et des entrailles : elle parle de ce qui la touche, de ce qui la révolte, de ce qui lui fait du mal, de ce qu’elle ressent, elle parle beaucoup d’elle mais surtout elle nous parle à nous. Ou plutôt sa musique – et sa voix – s’adresse directement à nous, comme dans une sorte de conversation privée et privilégiée tout en gardant cette capacité à s’adresser à quiconque voudra écouter. Ça, c’est que l’on pourrait appeler un miracle.




Ainsi Thalia Zedek ne se laisse pas faire : Fighting Season est comme son nom l’indique un album pugnace et entêté. Et d’une incroyable beauté. Les combats de la chanteuse sont donc aussi « politiques » que personnels, ils n’ont rien de fondamentalement frontal dans leur façon d’être ici exprimés mais sont autant de prétextes à des déferlantes de poésie. La capacité de Zedek à transmettre et à verbaliser sa rage, sa tristesse, ses inquiétudes et ses espoirs sans pour autant donner dans l’agressivité de la démonstration, de l’affirmation et de la revendication est un talent plus que formidable : il est inestimable. De la même façon ou presque la musique n’a rien de menaçant, entre balades blues rock à peine électrifiées (Bend Again, Fighting Season, Ladder et The Lines), complaintes folk ou vaguement country (What I Wanted) et tirades poétiques (The Tower).
Et puis il y faut nécessairement parler du groupe qui accompagne Thalia Zedek et dont certains musiciens la suivent fidèlement depuis des années : en effet cette chronique aurait du mentionner Thalia Zedek Band* tel que l’indique la pochette du disque. C’est que le piano et encore plus le violon sont en quelque sorte les armes non revendiquées de la musique de Zedek – elle reste malgré tout l’unique compositrice et l’unique auteure du disque – ce qui fait sa particularité et, si j’osais, son essence secrète, comme les ingrédients mystérieux d’une recette magique. D’autant plus que le mix de Fighting Season n’avantage ni le piano ni le violon, comme pour tout bon disque de chansons qui se respecte c’est la voix abimée, vivante et survivante de Thalia Zedek qui occupe la première place. Cette voix qui n’aura jamais semblé aussi fragile et déterminée, ténue et affirmée, émotive et forte.

Avec Fighting Season Thalia Zedek signe indiscutablement son plus meilleur album à ce jour – du moins parmi ceux enregistrés sous son nom – et elle confirme qu’elle reste l’une des musiciennes américaines parmi les plus importantes du rock indépendant américain de ces trente dernières années. Elle est même dans une forme artistique resplendissante puisque en début d’année elle avait déjà publié avec le groupe E l’album Negative Work qui est l’un des disques les plus impressionnants de 2018 – sans compter que le concert qui avait suivi au Sonic lors de la tournée européenne du groupe était pas loin d’être fabuleux. Alors, même si Thalia Zedek ne récoltera jamais toute la reconnaissance qu’elle mérite, ne passez pas à côté de ce Fighting Season aussi indispensable que bénéfique et à la beauté aussi émouvante qu’imposante.

[Fighting Season est publié en vinyle (violet) et en CD (moche) par Thrill Jockey]

* Winston Braman à la basse ; David Curry au violon alto ; Mel Lederman au piano ; Jonathan Ulman à la batterie – mais Fighting Season voit aussi l’apparition à la guitare de J Mascis ainsi que celle de l’éternel ami et compagnon de route Chris Brokaw

lundi 18 juin 2018

E @Sonic [16/06/2018]



Mais quel bonheur de revoir E au Sonic

Près d’un an et demi après un premier passage au même endroit, Gavin McCarthy, Jason Sanford et Thalia Zedek nous ont à nouveau offert un concert de très grande classe, confirmant au passage tout le bien que l’on peut penser de Negative Work, le deuxième album du groupe.

Et Les Halles a eu la très rude tâche d’assurer la première partie de cette soirée devant un public pour le moins clairsemé et qui de toutes façons n’était pas vraiment venu pour lui – bravo mon garçon.