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vendredi 16 décembre 2022

[chronique express] Municipal Waste : Electrified Brain

 



Electrified Brain est le septième album de MUNICIPAL WASTE. Et pour résumer il s’agit d’un bon disque de thrash crossover, bien que sans surprises. Voilà un peu plus de vingt ans maintenant que les Américains jouent la même musique, s’amusent des mêmes blagues, font les mêmes grimaces de mongoloïdes, reprennent les mêmes thématiques horrifiques, mélangent musique avec fun, bière et mauvais goût assumé. La perfection nostalgique. Mais Electrified Brain est à l’image de sa pochette à la mocheté très efficace et les regrets finissent par s’accumuler. Regret que les quelques bons riffs contenus dans l’album ne débouchent plus systématiquement sur de l’explosif. Regret que depuis que le groupe comporte deux guitaristes les solos et les leads se multiplient et que Municipal Waste fasse de plus en plus pencher la balance de son crossover du côté metal que du côté hardcore punk. Regret que le groupe en soit également réduit à faire un clin d’œil aux abominables Scorpions pour tenter de nous faire rire (Ten Cent Beer Night). Regret que la production du disque aseptise un peu tout. Et donc, conséquemment, regret de l’époque des albums Hazardous Mutation (2005) et surtout The Art Of Partying (2007), bien plus directs, plus nerveux et plus méchants. Regret enfin que l’on soit sans aucune réelle nouvelle d’Iron Reagan, l’autre combo du chanteur Tony Foresta et du bassiste/guitariste Phil Hall, un groupe bien meilleur dans un genre finalement très similaire.


dimanche 21 février 2021

[chronique express] Gatecreeper / An Unexpected Reality



 

Surprise ! Après une poignée de formats courts et deux LP, les Gatecreeper de Tuscon / Arizona nous font le coup du disque tombé du ciel et rigolo. Bon, ce n’est un secret pour personne que beaucoup de groupes signés chez Relapse n’y sortent que deux albums avant d’être soudainement pris d’une envie irrésistible d’aller voir ailleurs – sûrement une histoire de contrat-type et de royalties… C’est donc Closed Casket Activities qui se charge de mettre An Unexpected Reality sur le marché. Un 12’ distinctement divisé en deux partie : sur la première Gatecreeper fait du bourrin rapide, le death metal old school du groupe flirtant plus que de raison avec le hardcore et même le grind (sept titres tournant autour de la minute) ; sur la seconde Gatecreeper fait tout le contraire en se la jouant lent et lourd (une seule composition de onze minutes). Dans les deux cas les guitares sont accordées très bas, le double kick martèle comme les orgues de Staline et il n’y a rien à redire sur la prestation générale du groupe si ce n’est que le chanteur-moustachu Chase Mason ne me semble pas toujours très à l’aise dès qu’il s’agit de growler avec la tête dans la centrifugeuse à broyer du cactus. On retiendra donc surtout An Unexpected Reality pour sa face B et le terrible Emptiness dont les relents death doom donnent envie de hurler avec les coyotes dans les déserts sans fin d’Arizona. La suite des aventures de Gatecreeper se fera chez Nuclear Blast qui a pris l’habitude de récupérer les transfuges de chez Relapse… Le mercato du metal bat son plein.

vendredi 23 octobre 2020

[chronique express] Venomous Concept / Politics Versus The Erection

 

 

A l’origine cofondé par King Buzzo (Melvins) et Shane Embury (Napalm Death) en forme d’hommage un peu vague à Poison Idea, le all-star band VENOMOUS CONCEPT vient tout de même de publier son quatrième album : Politics Versus The Erection. Buzz a quitté le groupe depuis longtemps mais Danny Herrera (Napalm Death) est toujours là, de même que l’inestimable Kevin Sharp (Brutal Truth) et le désormais bien installé John Cooke (également guitariste de secours chez Napalm Death). Par contre Dan Lilker (Anthrax, S.O.D, Nuclear Assault et Brutal Truth) a lui aussi quitté le navire mais ce n’est pas l’unique déception d’un disque de punk hardcore crusty-fondu et volontairement lourdingue, certes politiquement engagé, de facture très honnête mais aux idées musicales un peu trop éculées et dont le principal intérêt restera de pouvoir écouter quelque chose de récent et de sauvagement vivifiant avec l’immense voix de Sharp, définitivement l’un des meilleurs hurleurs que cette planète en voie d’anéantissement programmé ait jamais porté. 

 

lundi 16 décembre 2019

Municipal Waste / The Last Rager





J’ai pris une grave décision : désormais je vais essayer d’écrire des chroniques de disque qui ne font pas plus de 3000 (trois mille) signes maximum. Ce qui est parait-il encore trop long puisqu’un internaute attardé lambda consultant les internets via un ordinateur passe au mieux une toute petite minute sur une page web qui l’intéresse alors qu’un internaute évolué et scotché à son téléphone intelligent n’a lui pas le temps de lire ou de regarder quoi que ce soit puisqu’il est sans arrêt harcelé par diverses notifications qui ne font que lui rappeler que son cerveau liquéfié et son libre-arbitre ne servent plus à rien depuis longtemps. L’existence irait de plus en plus vite mais en fait je crois bien que c’est plutôt nous qui en foutons de moins en moins sous prétexte d’en vouloir toujours plus. Qui trop embrasse mal étreint me disait toujours ma grand-mère – qui au passage et je dis cela sans fanfaronnerie aucune fut l’une des premières femmes de ce pays macho-sexiste à passer son permis de conduire poids lourds et était livreuse aux halles de Paris au début du siècle dernier avant que le 1er arrondissement de la capitale du monde ne devienne un quartier à touristes.
 
Le problème – parce qu’évidemment il y a un problème – en réduisant drastiquement la longueur de mes chroniques de disques je n’ai que deux solutions : soit je parle beaucoup moins de moi et de mon nombril turgescent soit je parle moins de musique et du disque censément chroniqué. La première solution m’ennuie profondément car j’aime tellement me mettre en avant et faire croire à la Terre entière que je suis grand, beau, fort, intelligent et sensible (mais pas chochotte, attention hein) que jamais je n’arriverai à limiter mon ego d’écriture. La seconde est impossible parce que je ne parle déjà que très peu des disques que je chronique et que si j’en parlais encore moins mes commanditaires – c’est à dire les labels qui m’envoient des disques promo en espérant une chronique dithyrambique en retour * – risquent de faire la gueule et de ne plus rien m’envoyer du tout.

Pour cette chronique de moins de 3000 signes il a fallu que je trouve un disque au sujet duquel je n’ai rien à dire. J’ai donc opté pour le dernier maxi de MUNICIPAL WASTE, The Last Rager**. Municipal Waste, tous les amateurs du genre connaissent déjà et ce premier enregistrement depuis 2017 et l’album Slime And Punishment ne change pas la donne : le thrash old school du groupe est toujours aussi rapide, inventif, stupide, drôle et propice à la nostalgie des speederies estampillées 80’s. Bravo les gars***.

[The Last Rager tourne en 45 tours, dure sept minutes et a été pressé en vinyle dans plein de versions différentes (la mienne est un splatter jaune et vert) par Nuclear Blast, je ne mets pas de lien vers ce label puisqu’il ne m’a jamais envoyé de disques promotionnels]

* à ce propos, si tu consultes cette gazette internet en version web en non pas en version portable tu t’apercevras qu’il y a une colonne sur la droite et que tout en bas de cette colonne il y a un formulaire de contact grâce auquel tu peux demander mon adresse postale ou tout autre renseignement – des fois je réponds aux messages mais il m’arrive également de faire le mort
** j’ai également choisi The Last Rager car un vieil ami – et fidèle lecteur – m’a un jour avoué qu’il ne lisait jamais mes chroniques métallurgiques parce qu’elles parlent de disques qui l’emmerdent profondément (oui, ceci est un test)
*** résultat : 3555 signes seulement et en plus j’ai surtout parlé de moi – pas mal, non ?