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vendredi 16 décembre 2022

[chronique express] Municipal Waste : Electrified Brain

 



Electrified Brain est le septième album de MUNICIPAL WASTE. Et pour résumer il s’agit d’un bon disque de thrash crossover, bien que sans surprises. Voilà un peu plus de vingt ans maintenant que les Américains jouent la même musique, s’amusent des mêmes blagues, font les mêmes grimaces de mongoloïdes, reprennent les mêmes thématiques horrifiques, mélangent musique avec fun, bière et mauvais goût assumé. La perfection nostalgique. Mais Electrified Brain est à l’image de sa pochette à la mocheté très efficace et les regrets finissent par s’accumuler. Regret que les quelques bons riffs contenus dans l’album ne débouchent plus systématiquement sur de l’explosif. Regret que depuis que le groupe comporte deux guitaristes les solos et les leads se multiplient et que Municipal Waste fasse de plus en plus pencher la balance de son crossover du côté metal que du côté hardcore punk. Regret que le groupe en soit également réduit à faire un clin d’œil aux abominables Scorpions pour tenter de nous faire rire (Ten Cent Beer Night). Regret que la production du disque aseptise un peu tout. Et donc, conséquemment, regret de l’époque des albums Hazardous Mutation (2005) et surtout The Art Of Partying (2007), bien plus directs, plus nerveux et plus méchants. Regret enfin que l’on soit sans aucune réelle nouvelle d’Iron Reagan, l’autre combo du chanteur Tony Foresta et du bassiste/guitariste Phil Hall, un groupe bien meilleur dans un genre finalement très similaire.


lundi 16 décembre 2019

Municipal Waste / The Last Rager





J’ai pris une grave décision : désormais je vais essayer d’écrire des chroniques de disque qui ne font pas plus de 3000 (trois mille) signes maximum. Ce qui est parait-il encore trop long puisqu’un internaute attardé lambda consultant les internets via un ordinateur passe au mieux une toute petite minute sur une page web qui l’intéresse alors qu’un internaute évolué et scotché à son téléphone intelligent n’a lui pas le temps de lire ou de regarder quoi que ce soit puisqu’il est sans arrêt harcelé par diverses notifications qui ne font que lui rappeler que son cerveau liquéfié et son libre-arbitre ne servent plus à rien depuis longtemps. L’existence irait de plus en plus vite mais en fait je crois bien que c’est plutôt nous qui en foutons de moins en moins sous prétexte d’en vouloir toujours plus. Qui trop embrasse mal étreint me disait toujours ma grand-mère – qui au passage et je dis cela sans fanfaronnerie aucune fut l’une des premières femmes de ce pays macho-sexiste à passer son permis de conduire poids lourds et était livreuse aux halles de Paris au début du siècle dernier avant que le 1er arrondissement de la capitale du monde ne devienne un quartier à touristes.
 
Le problème – parce qu’évidemment il y a un problème – en réduisant drastiquement la longueur de mes chroniques de disques je n’ai que deux solutions : soit je parle beaucoup moins de moi et de mon nombril turgescent soit je parle moins de musique et du disque censément chroniqué. La première solution m’ennuie profondément car j’aime tellement me mettre en avant et faire croire à la Terre entière que je suis grand, beau, fort, intelligent et sensible (mais pas chochotte, attention hein) que jamais je n’arriverai à limiter mon ego d’écriture. La seconde est impossible parce que je ne parle déjà que très peu des disques que je chronique et que si j’en parlais encore moins mes commanditaires – c’est à dire les labels qui m’envoient des disques promo en espérant une chronique dithyrambique en retour * – risquent de faire la gueule et de ne plus rien m’envoyer du tout.

Pour cette chronique de moins de 3000 signes il a fallu que je trouve un disque au sujet duquel je n’ai rien à dire. J’ai donc opté pour le dernier maxi de MUNICIPAL WASTE, The Last Rager**. Municipal Waste, tous les amateurs du genre connaissent déjà et ce premier enregistrement depuis 2017 et l’album Slime And Punishment ne change pas la donne : le thrash old school du groupe est toujours aussi rapide, inventif, stupide, drôle et propice à la nostalgie des speederies estampillées 80’s. Bravo les gars***.

[The Last Rager tourne en 45 tours, dure sept minutes et a été pressé en vinyle dans plein de versions différentes (la mienne est un splatter jaune et vert) par Nuclear Blast, je ne mets pas de lien vers ce label puisqu’il ne m’a jamais envoyé de disques promotionnels]

* à ce propos, si tu consultes cette gazette internet en version web en non pas en version portable tu t’apercevras qu’il y a une colonne sur la droite et que tout en bas de cette colonne il y a un formulaire de contact grâce auquel tu peux demander mon adresse postale ou tout autre renseignement – des fois je réponds aux messages mais il m’arrive également de faire le mort
** j’ai également choisi The Last Rager car un vieil ami – et fidèle lecteur – m’a un jour avoué qu’il ne lisait jamais mes chroniques métallurgiques parce qu’elles parlent de disques qui l’emmerdent profondément (oui, ceci est un test)
*** résultat : 3555 signes seulement et en plus j’ai surtout parlé de moi – pas mal, non ?