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vendredi 27 mai 2022

[chronique express] Thank : Thoughtless Cruelty

 



Thoughtless Cruelty n’est que le premier album de THANK et sans doute mériterait-il une vraie chronique, détaillée et argumentée, blah blah blah. Mais je n’ai pas le temps et beaucoup trop la flemme pour rester les doigts collés sur un clavier d’ordinateur. Incongruité remarquable au milieu d’un océan de déviances musicales, on ne rangera pas le groupe anglais (Leeds) dans la catégorie noise-rock ou post-punk ni nulle par ailleurs, les cinq musiciens brouillant les pistes avec un plaisir évident, mélangeant dans le désordre mais avec distinction guitare cisaillée, plans electro qui donnent envie de danser même sans avoir pris de la drogue, rythmiques fulgurantes, basse terrassière, saxophone freeturé, atmosphères anxiogènes, moments faussement légers mais irrésistibles et – par dessus tout – un chant dominateur encore plus varié que le descriptif  très incomplet qui vient de précéder. Thoughtless Cruelty réveille tout le sadomasochisme musical en nous, fait bouillir nos sens, nous maltraite pour mieux nous séduire, nous séduit pour mieux nous avoir (et donc nous perdre). Assurément l’un des disques incontournables de cette année 2022, sorte de lien distendu entre les Liars période They Were Wrong, So We Drowned, le premier album de Girl Band et le Pyschic Graveyard de maintenant, un disque dont le côté arty sonne pour une fois comme une évidence parce que constamment contrebalancé par une hargne et une folie contagieuses.  


samedi 20 juin 2020

Blóm / Flower Violence





You Better Watch Out ! You Better Watch Out ! Lance la chanteuse de BLÓM dès la première minute d’Audrey, titre d’ouverture de Flower Violence. Le ton est résolument donné. La pochette du disque est rose (le disque vinyle également), l’illustration du recto allie une fleur, un couteau brandi par une main dont les ombres pourraient furieusement faire penser à du sang – le groupe joue autant avec les clichés qu’il les détourne sans hésiter. Comme pour ce titre : Flower Violence, oxymore tellement simpliste qui fera sourire de façon condescendante celles et ceux qui ne veulent rien entendre et qui ne veulent pas comprendre.
Blóm
est un trio de Newcastle / nord de l’Angleterre et composé de filles uniquement : Hells au chant, Erika à la basse* et Liz à la batterie. Un groupe queer, militant, dont deux membres sur trois se sont auparavant faits connaitre au sein de Tough Tits, formation toute aussi queer et militante que ravageuse. Je vais schématiser un peu, beaucoup : enlève le synthétiseur et la guitare de Tough Tits, rajoute une bonne grosse basse sursaturée, gorgée de fuzz et branchée sur une tonne d’amplis et tu obtiendras Blóm, trio punk doom noise jouant une musique finalement dégraissée jusqu’à l’os et au rachitisme paradoxalement envahissant et baveux. Après une paire de cassettes parues chez Hominid Sounds Flower Violence est donc le tout premier album de Blóm. Un disque très court dépassant à peine les vingt-cinq minutes mais un disque joyeusement bordélique, qui dit énormément de choses, avec un humour acide des plus réjouissants.
La basse assure donc toutes les parties mélodiques (ahem), dispense du riff improbable, distille du larsen, peut éventuellement se faire un peu plus lisible (mais toujours bizarrement) et est la principale responsable de cette lourdeur déglinguée mais toujours dédramatisée et donc subversive de la musique de Blóm. J’y vois comme un moyen et non une fin, l’important ici ce n’est pas de jouer le plus lourd possible pour faire étalage de je ne sais quel mérite – ça c’est plutôt un truc de garçons – mais pour faire de la place et pour se faire entendre, évidemment. De la place pour un chant très présent tout au long du disque, confère les paroles très fournies des chansons imprimées sur l’insert, de vrais romans, et qui n’arrête pas, littéralement. Un chant aigu, très punk lui aussi, qui balance et hurle ces mots pressés et pressants sur les sujets qui importent pour les trois filles de Blóm, sujets qu’elles ont elles-mêmes énumérés : le genre, être queer, le féminisme, la problématique chrétienne et même Crime Et Châtiment auquel est consacré le très long Übermensch, le titre le plus doom de l’album.

Flower Violence
possède un côté rafraichissant non pas parce qu’il est simplement divertissant – loin de moi cette idée très limitative – mais parce qu’il donne à entendre quelque chose qui semblera neuf aux oreilles trop habituées aux discours et aux attitudes masculines dans les musiques électriques. Pourtant cela n’a rien de nouveau, sans doute pourrait-on remonter jusqu’aux Slits et faire un détour du côté de God Is My Copilot pour en trouver des traces et mais depuis tout ce temps rien n’a réellement changé ou plutôt les choses changent tellement lentement. Dans un genre musical différent Blóm me fait penser aux parisiennes de Catisfaction. Mais surtout je trouve énormément de correspondances entre Blóm et les américaines de Ragana : la parole appartient à celles qui la prennent, la musique également.

[Flower Violence est publié en vinyle par Box records]

*elle fait également partie des très intrigants Shrimp / 海老  

vendredi 27 mars 2020

Casual Nun / Resort For Dead Desires


Oula c’est vrai que j’ai envie de strictement rien foutre. C’est le paradoxe d’une existence de branleur autodidacte : plus j’ai du temps devant moi et moins j’en profite pour faire ce que j’aime réellement, plus que tout autre chose. Ce temps là, celui dont je veux parler, c’est celui d’une vie de pseudo-reclus en cette période de demi-confinement anti covid-19 et dont on ne sait pas encore combien de temps elle va réellement durer. Enfin si : tout le monde le sait, il suffit de regarder ailleurs, un peu plus loin de l’autre côté de la planète, pour savoir comment les gens là-bas essayent de s’en sortir, mais ici tout le monde a l’air de ne pas savoir, comme englué dans les chimères d’un confort moderne à base de haute consommation et de perspectives basses (à raisonnement simpliste, affirmation simpliste : je consomme donc je suis). L’autre jour un collègue – parce que, au moment où j’écris ces lignes, je fais encore partie des quelques poltrons qui font toujours semblant de travailler et se déplacent quotidiennement dans des rues désertées et à bord de rames de métro tellement vides que cela en devient flippant, c’est cela le « demi-confinement » – bref, un collègue me disait qu’il espérait que la crise sanitaire actuelle allait nous faire réfléchir et inciter tout le monde à adopter un autre modèle de vie ; je lui ai ri au nez en le traitant d’idéaliste.
Je suis donc partagé entre l’impériosité de ce temps qui m’échappe sans cesse – alors qu’au contraire je ne peux pas lui échapper – et ces choses qui envahissent ma vie. C’est un peu le même genre de distorsion qui me flingue tous les soirs lorsque je rentre chez moi pour ne plus en redécoller ou lorsque je m’enferme le vendredi pour ne plus ressortir de mon trou jusqu’au lundi matin. J’aime énormément être seul mais seulement quand je le décide et lorsque j’y suis contraint, évidemment, cela ne peut que me déplaire. La conclusion est facile : je suis exactement comme tout le monde, je ne suis jamais content, je suis un éternel insatisfait. Et, comme (presque) tout le monde, il n’y a que lorsque je fais violemment toute autre chose, en fait n’importe quoi, que j’arrive à supporter cette insatisfaction.




Il existe toutes sortes de palliatifs drogues palliatifs. Sûrement qu’il en existe pour chaque personne vivant sur cette terre. En tous les cas c’est ainsi que les choses devraient être. Il y a donc celui qui consiste à acquérir puis brûler toujours plus d’objets et de biens dont on pourrait très bien se passer par ailleurs ; il y a le sexe ; il y a la défonce proprement dite ; il y a la violence ; il y a le sport ; il y a la bouffe ; il y a la haine ; il y a les mensonges et les faux-semblants ; il y a le vent qui fait claquer les branches des arbres et autres bruits enivrants de la nature ; il y a les jeux vidéos ; il y a les livres et la lecture ; il y a la religion… la liste est non exhaustive parce que définitivement incomplète. Et moi... j’ai la musique (quelle surprise).
J’ai déjà évoqué CASUAL NUN, à propos du deuxième album du groupe, Psychometric Testing By... Comme je n’ai aucune notion du temps et comme surtout je suis complètement à côté de la plaque, j’avais parlé de ce groupe et de ce disque plus d’un an et demi après sa parution et autant dire que je n’étais pas peu fier d’un tel exploit en forme de distanciation temporelle. Aujourd’hui je fais exactement le contraire : Resort For Dead Desires, troisième album de Casual Nun, a été publié le 4 mars 2020* et je me suis précipité dessus. Et maintenant je me précipite encore plus vite pour allonger quelques mots à son sujet.
Resort For Dead Desires a été enregistré dans des conditions très différentes des deux premiers disques de Casual Nun. Autrement dit il comporte de vrais compositions, de vrais chansons parfois (souvent), et n’est pas le résultat de longues séances d’étalage de confiture. Et bien que le line-up du groupe ne comporte désormais plus qu’un seul batteur – sauf sur deux titres sur lesquels participe encore Julia Owen – la musique du groupe n’a pas tant changé que cela, entre noise rock élégamment trépidant et illuminé (Party Favors), punk arraché au pied de biche (Zoetrope, Sleet Knife), déambulations psychédéliques (Pink Celestial Heron) et relents seventies bien mastiqué puis recraché dans un jet de bile (Heavy Liquid). Et toujours ce chant trafiqué tous azimuts, cette guitare follement juteuse ou aérienne, cette basse vrombissante et la prise de son de ce cher Wayne Adams dans son studio Bear Bites Horse. Ça explose dans tous les sens et en même temps tout se tient, fermement. Avec Resort For Dead Desires Casual Nun est au top de sa forme. Ce qui n’est donc pas vraiment mon cas.

* en vinyle, à 300 exemplaires et conjointement par Box records et Hominid Sounds

mercredi 14 août 2019

Terminal Cheesecake / Le Sacre Du Lièvre


Le sujet Terminal Cheesecake me semble quasiment inépuisable. D’ailleurs je t’en ai parlé il n’y a pas si longtemps que cela au sujet de la contribution des anglais au troisième volume de la série In Search Of Highs qu’à partir d’un moment donné j’ai fini par écouter bien plus souvent que Le Sacre Du Lièvre, quelque chose comme le huitième album studio du groupe (et le deuxième depuis sa reformation en 2013 mais je crois que je t’ai déjà raconté cette histoire). Maintenant je me demande bien pourquoi. Ou plutôt j’ai ma petite idée : les deux titres proposé par Terminal Cheesecake sur In Search Of Highs sont d’apparence bien plus expérimentaux et tourneboulés que ceux figurant sur le dernier album.
J’ai toujours aimé le côté perché des anglais, lorsqu’ils ont changé de section rythmique et commencé à mettre des grosses doses de dub dans leur musique c’est-à-dire à partir du génial Angels in Pigtails (1990) et du plus exigeant Pearlesque Kings Of The Jewmost (1992). Mais depuis de nombreuses années c’est systématiquement King Of All Spaceheads (1994) que je réécoute inlassablement, cet ultime album de la première période du groupe combinant ce qu’à mes yeux et mes oreilles les Terminal Cheesecake ont su faire de mieux : de la musique de drogués, à la fois lourde et expérimentale, complètement barrée – petite remarque au passage : une belle réédition de ce chef-d’œuvre s’impose ! Et donc voilà… sans atteindre les sommets de King Of All Spaceheads la contribution de Terminal Cheesecake à In Search Of Highs en possède quelques petits relents et comme je suis un être de chair et de sang infiniment faible il ne m’en a pas fallu beaucoup plus pour que je me persuade trop facilement que ces deux titres étaient bien supérieurs à tous ceux du Sacre Du Lièvre. Une explication tellement simpliste et en même temps tellement alambiquée… qui fait de moi une personne tellement prévisible.





Il est vrai que les sept compositions figurant sur Le Sacre Du Lièvre sont globalement terriblement heavy. En récupérant son premier batteur historique (John Jabbagy, il joue sur les disques de la période Wiija records soit sur Johnny Town-Mouse en 1988 et sur V.C.L. en 1989) et surtout en récupérant Dave Cochrane au poste de bassiste TERMINAL CHEESECAKE s’est doté d’une section rythmique aussi massive qu’implacable et cela s’entend. Une section rythmique encore plus énorme que celle formée par G.C Green et Ted Parsons à l’époque où Godflesh voulait un peu s’essayer à autre chose. La basse a toujours été primordiale dans la musique de Terminal Cheesecake mais ne demandez pas à Dave Cochrane de jouer des lignes dubisantes, il ne saurait tout simplement pas le faire (à la différence de son prédécesseur Steve Fez), lui sont truc c’est le massif – ce qui ne l’empêche pas de distiller un groove certain, comme il a déjà pu le faire au sein de God et surtout de Ice.
Il en résulte que Le Sacre Du Lièvre est un album charpenté comme un golgoth en plutonium transgénique : Wipey’s Revenge et sa ligne de basse introductive annoncent clairement la couleur d’un disque placé sous le signe de la lourdeur déglinguée. Pourtant aux premières écoutes Le Sacre Du Lièvre a l’air de singulièrement manquer de cohésion. Les compositions se suivent et ne se ressemblent pas – ça c’est plutôt un bon point – mais disons que les enchainements entre chaque titre semblent souvent hasardeux et peut-être même douteux. Pris séparément, aucune plage de l’album ne démérite jamais (certaines sont juste meilleures que d’autres) mais prises dans leur ensemble, elles forment comme un gros sac de bordel sonore dégueulant de guitares vrillantes, de rythmiques bétonnées, de vocaux hallucinés – et parfois colériques – et d’expérimentations diverses.
Alors il faut plusieurs écoutes pour se rendre compte qu’un South Sea Wall (tendance reptile rampant) ou qu’un Bull Of The Woods (tendance gros boucan dans la canalisation d’un chiotte bouché) ne sont pas là pour faire du remplissage. Terminal Cheesecake est uniquement un groupe qui fourmille d’idées. Mais finalement il en a toujours été ainsi avec les anglais… je vais revenir une dernière fois sur King Of All Spaceheads : je me rappelle très bien de ma première écoute de ce disque et je n’y comprenais rien, il m’a fallu du temps avant de me rendre compte qu’il s’agissait de l’un des meilleurs albums du groupe. Aujourd’hui, en 2019, Le Sacre Du Lièvre est bien le successeur attendu d’une discographie exemplaire. Il s’agit juste d’un disque indomptable, imprévisible et sauvage qui demande quelques efforts supplémentaires. Et Le Sacre Du Lièvre est bien ce grand disque de Terminal Cheesecake que j’espérais encore, un disque entre furie, saturation, bidouilles insensées, éructations et explosions à tous les étages. Hop, encore un disque qui finira au top de cette année 2019.

[Le Sacre Du Lièvre est publié en vinyle violet transparent par Box records]

mardi 25 décembre 2018

Casual Nun / Psychometric Testing By...


Je profite du fait que presque tout le monde – du moins du côté occidental et chrétien de cette planète moribonde – est en train de tenter de récupérer d’un réveillon religieusement calorifique et copieusement arrosé avant de mieux pouvoir se vautrer dans un traditionnel repas de famille tout aussi significativement nourrissant et bestialement humain pour parler d’un disque paru en… mars 2017 (!) : Psychometric Testing By… Casual Nun.
A cela il y a au moins deux raisons : la première c’est ce
split publié en 2018 par Hominid Sounds et regroupant Bruxa Maria et Casual Nun qui m’a permis de découvrir ces derniers, certes avec énormément de retard. La deuxième c’est (quelque chose que j’ai appris en fouillant un peu) que dans Casual Nun il y a des anciens membres de Dethscalator… un groupe défunt et en son temps lui-même découvert à l’occasion d’un split avec Hey Colossus chez Black Labs / Riot Season (2009). Ça a l’air compliqué tout ça et un peu consanguin mais en fait pas plus qu’une réunion de famille de fin d’année autour d’un plateau de foie gras et d’une bonne dinde élevée avec tout le respect que l’on peut donner aux bestioles que l’on engraisse pour mieux les dévorer après. Bref… la bouillonnante scène anglaise de ces dernières années est des plus passionnantes et enrichissantes et il devenait impossible de ne pas évoquer le cas de CASUAL NUN. Ah… Et puis en fait il y a une troisième raison : dans Casual Nun il y a deux batteurs, plus précisément une batteuse (Julia Owen) et un batteur (Philip Kaponis). Comme dans les Butthole Surfers de la grande époque. 




Et pour en rajouter un peu plus dans la comparaison entre les anglais et les américains je pourrais également parler du chanteur Vasili Sakos (en fait il est grec mais on s’en fout) qui passe son temps à trafiquer sa voix à grands coups de reverb, de delay et je ne sais quoi encore, naviguant entre cris de volatiles intergalactiques éviscérés et complaintes de monstres aquatiques en eaux troubles – en concert il est planté derrière une petite table pleine de pédales qu’il passe son temps à tripatouiller. Casual Nun s’adonne donc à ce que l’on pourrait appeler le psychédélisme électrique, aussi perché que bruyant, sorte de noise rock sidéral pratiquant le mélange des genres et des substances.
Psychometric Testing By… est à la fois un disque simple et compliqué. Simple parce qu’il a visiblement été enregistré lors de sessions parfumées à la confiture de champignons avec Wayne Adams au studio Bear Bites Horse en 2015 (cette chronique vire décidément à l’exploration temporelle). D’ailleurs Wayne Adams en avait déjà retiré toute la matière du premier album de Casual Nun publié sur son propre label Hominid Sound (Super Fancy Skeleton en 2016). Compliqué si on aime les trucs carrés et cohérents, les enregistrements où le groupe décline par le menu et dans l’ordre une identité musicale bien circonscrite. Avec Casual Nun ce n’est pas vraiment ça puisque le groupe fait le grand écart entre skud noise (Tusk) et errements psycho-dark (Truth Machine) en passant par la lourdeur d’un doom seventies réactualisé (Everyman’s Folly avec son riff à la Black Sabbath tellement ralenti et alourdi qu’Electric Wizard a du en crever de jalousie). Et ça ce n’est que la première face de Psychometric Testing By… La seconde est tout aussi variée, entre le tourbillon sonique et orbital de Xiphoid Revolution (qui une fois de plus permet au guitariste Matt Ridout d’étaler toute sa science du solo incohérent) et les bombardements radioactifs de Stripes sur lequel la ligne de basse bulldozer d’Iraklis Theocharopoulos prend beaucoup de place tandis que le chant se voit trafiqué au vocoder/auto-tune/etc. (et c’est à mourir de rire).
Psychometric Testing By… n’est pas un très grand disque et il n’a sûrement pas cette prétention. Mais c’est un très bon disque, fondu et foutraqué bien comme il faut par Casual Nun qui, j’en suis sûr, est capable de complètement déraper en live. Comme une grosse bûche et une bonne collection de marrons mais toute l’année et en toutes circonstances.

[Psychometric Testing By… est toujours disponible via Box records, label sur lequel on retrouve également Terminal Cheesecake, Gnod, Blown Out, Pigs Pig Pig Pig Pig Pig Pig ou Big Lad – ah oui quand même]