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dimanche 26 juin 2022

Soit + Candy Crash + Carriegoss + Hallucinoscope @Grrrnd Zero [19/06/2022]

 




Pas de Doom à ma boum. L’affiche était des plus alléchantes mais la soirée s’est finalement révélée décevante puisque LA CHASSE a malheureusement annulé sa venue la veille du concert – depuis le groupe a officiellement annoncé qu’il se séparait… tristesse je suis.
Par contre SOIT s’est rajouté in extremis, il s’agit d’un duo composé de Joyce du collectif Mtk qui projette et bidouille en direct des films 16 mm avec Pavel (Klaus Legal, La Race, etc.) qui l’accompagne à la guitare. Carriegoss a fait danser les foules comme elle sait si bien le faire, Candy Crash et Hallucinoscope ont également joué mais le cœur n’y était pas, j’avais trop la tête ailleurs et envie d’autre chose, tant pis...















































































mardi 30 juin 2020

La Chasse / Sidera


On avait laissé ou, plus exactement, les deux filles de LA CHASSE nous avaient laissés au beau milieu d’une forêt millénaire, abandonnés dans le noir, parmi loups et autres bêtes féroces, gibier d’une entité obscure et affamée. Noir Plus Noir Que Le Noir était (est) un album brut et abrupt, d’un minimalisme lourd et oppressant, tribal, incantatoire, fiévreux, sombre, collant, puant la décomposition, caverneux… Un disque entre doom et post punk, tirant de l’un sa lourdeur et son épaisseur sonore, empruntant à l’autre un lyrisme noir et sacrilège.
Sur son deuxième album Sidera le duo renoue avec une bonne partie de ces éléments tout en les agençant différemment, en fait non, disons plutôt : avec plus d’efficacité. En choisissant d’en mettre certains davantage en avant et en en atténuant quelques autres. Sidera se veut moins punk – je veux dire : dans la forme mais pas dans l’esprit – et plus mystique, cosmique peut-être, La Chasse gardant sa part de ténèbres mais l’éclairant d’une lumière autre. Effleurant la beauté, tournant tout autour mais sans vouloir l’enfermer, sans doute parce que la beauté appartient à personne et que tout au plus c’est nous qui lui appartenons, dans la fascination qu’elle exerce sur nous. Mais La Chasse ne joue pas non plus sur ce registre là, séducteur à bon marché. Plus que jamais la musique de duo envoute tout comme elle peut se montrer très inconfortable, désormais moins partie de vénerie sauvage chez la comtesse Zaroff que sacrifice rituel.

 


Réenregistré pour l’occasion – puisque ce titre figure déjà sur une cassette partagée avec AvaleLes Bergères de l’Apocalypse ouvre Sidera avec majesté. Comparer les deux versions nous apprendra qu’entretemps et que depuis ses premiers enregistrements le duo a souhaité apporter plus de maitrise à ses textures sonores, à sa musique. Enregistré par Seb Normal et masterisé par Julien Louvet, une fine équipe déjà à l’œuvre sur Noir Plus Noir Que Le Noir, Sidera impressionne d’emblée par l’ampleur et le rendu d’un son à la chaleur animale mais racée. Nous voilà donc prévenus : nous ne sommes pas confrontés à n’importe quelle bête. La noblesse et l’élégance ne sont cependant pas les objectifs premiers de La Chasse, certes non et c’est tant mieux. Encore une fois aucune volonté de plaire juste pour simplement plaire mais celle de faire encore mieux, plus fort, avec toujours plus de singularité et d’indépendance.
Sidera
est placé sous le signe des sortilèges. L’illustration de la pochette est très belle et révèle sans le dévoiler totalement tout le fourmillement du disque. S’agit-il de la représentation d’une divinité païenne ? Est-ce un monolithe à la signification oubliée ? Un outil pouvant servir d’objet sacré lors d’un rituel ? Un talisman ? Un bijou taillé dans une pierre de lapis lazuli ? La couleur et la texture minérale de cette forme interpelle également : on dirait presque un bout de ciel, entre nuages et galaxies étoilées. On ne sait pas grand chose et surtout on ne saura jamais rien. Mais il n’y a rien de mieux qu’un tel artwork accompagnant un enregistrement avec autant de justesse ; tout comme il n’y a rien de mieux que d’écouter un disque tout en regardant sa pochette et en se disant, mais oui ! c’est ça ! Cette lumière qui vient d’ailleurs.
Et la musique de La Chasse de nous emmener elle aussi, toujours plus ciselée mais toujours aussi lourde. Une sorte de doom incantatoire sur fond de lignes de force vrombissantes dessinées par une basse parfois tellement grésillante et nappée qu’elle se transforme en moulin à textures ; une musique au tribalisme ensorcelé et accompagnée de rythmes païens. Sans oublier le chant dont je me demande si sur quelques unes des huit compositions de Sidera il ne serait pas principalement à base d’onomatopées, comme des formules magiques dont seule La Chasse connaitrait les secrets et la réelle signification. Les hurlements se mêlent aux mélopées, la violence à la beauté, la chaleur à la froideur et la canopée de l’immense forêt rejoint l’horizon sidéral. Magie.

[Sidera est publié en vinyle par 213 records, Cheap Satanism, Donnez Moi Du Feu, Et Mon Cul C'est Du Tofu ?, Jarane, Mammouth records et Poutrage records]

lundi 30 mars 2020

Comme à la radio : La Chasse







La période est pour le moins étrange et je ne doute pas qu’à la prochaine étape chacune et chacun ira de sa conclusion personnelle sur l’avenir de ce monde et d’une humanité qui dans son ensemble ne se pose pas trop les bonnes questions et ne réfléchit pas aux bonnes réponses – attendons donc que le virus soit terrassé et que l’économie reprenne ses droits puisqu’il est généralement admis chez les sachants que quand l’économie va, tout va.

Ce qui n’empêche pas les manifestations de solidarité et de soutien diverses et variées : un chanteur oublié qui interprète et diffuse sur le oueb tous les matins depuis sa salle de bains des versions acoustiques de ses plus grands tubes (on s’en fout complètement, mec) ou, beaucoup plus signifiant, la mobilisation pour les sans-abris et les mal-logés exclus du confinement par les pouvoirs publics. Chacune et chacun fait ce qu’elle / il peut, parait-il.




La Chasse a enregistré deux titres inédits pendant la nuit de l’équinoxe de Printemps puis les a mis en ligne sur sa page b*ndc*mp. Tous les bénéfices issus des téléchargements payants à prix libre iront alimenter plusieurs caisses de solidarité dont celle du Collectif Saint Just pour les sans-abris à Marseille. Il ne s’agit pas ici de seulement parler musique ou de donner un avis sur ces deux titres instrumentaux très ambiants et occultistes à base de voix, de synthétiseurs et de cloches (une précision, quand même : oui, je les aime bien) mais tout simplement de signaler l’initiative.

Cependant et pour malgré en revenir au sujet préféré de cette gazette, La Chasse a également enregistré un deuxième album qui devrait paraitre en mars 2020, avril… mai (?). Ce disque faisant suite à Noir Plus Noir Que Le Noir s’intitule Sidera et devrait permettre à La Chasse de venir nous feuler et nous hurler dans les oreilles d’ici la fin de ce printemps irréel. Uniquement si nous avons à nouveau le droit de sortir de chez nous pour autre chose que d’acheter de la bouffe en plastique ou de travailler et donc de risquer nos vies pour des patrons peu scrupuleux mais évidemment paternalistes puisque nous sommes tous solidaires. On peut toujours faire plus noir que le noir.

lundi 1 octobre 2018

Gaffer Fest 2018 – premier jour [28/09/2018]






Première soirée de l’édition 2018 du Gaffer Fest – très certainement la programmation la plus diversifiée jamais proposée par Gaffer records – avec Saddam Webcam, Anna Henriksson, le duo Jean-Philippe Gross et Stéphane Garin (mention spéciale), The World et LA CHASSE.

(plus de photos par ici)