En vérité et en
toute honnêteté j’adore le premier album sans
titre d’OXES. Souvent imité, jamais égalé. Et sa réédition par le label Computer Students sous le titre de The Fourth Wall et sous la forme d’un
double LP est des plus bienvenues en plus d’être irréprochablement efficace :
un premier vinyle comporte l’album en version remasterisée, un second propose des
Peel Sessions en public vraiment géniales et avec quelques titres un peu rares,
le livret est copieusement élaboré à base de photos d’époque (2000 - 2001), de
souvenirs divers et de textes (dont celui du boss de Monitor records qui avait initialement
publié ce disque), sans oublier l’artwork originel réinterprété pour l’occasion
et l’emballage extérieur sous pochette métallisée et qu’il faut découper
soi-même. Tout cela est parfait. Je ne peux qu’inciter les jeunes générations à
se jeter sur ce disque pour découvrir l’un des fleurons du noise-rock
instrumental et trigonométrique d’il y a vingt ans.
Mais comme je ne suis qu’un
vieux con – encore plus vieux et encore plus con que ce que tu imagines – The Fourth Wall me laisse également une
drôle d’impression, celle d’un bel objet de collection et d’une muséification
de la musique d’Oxes. J’écoute ce
disque que je connais déjà par cœur, je regarde cette pochette et cet emballage
très conceptuel et alors je me dis que mon amour de la musique a besoin d’autre
chose qu’un artefact vitrifié, aussi réussi soit-il.