C’est très simple, inévitable et
complètement récurrent : je me fais toujours avoir comme un éternel
débutant et dès que je tombe sur un disque qui me rappelle plus ou moins ma
lointaine jeunesse, je ne peux pas m’empêcher de me jeter dessus. Et en
l’occurrence j’ai plongé tête baissée dans un grand bain de gras bien bouillant
avec Holy Terror, premier album de BUMMER.
Pourtant, une fois de plus, ce n’est pas l’originalité du propos ni une
personnalité débordante qui étoufferont ce trio de Kansas City : la
recette est classique et basique avec un guitariste/chanteur, un bassiste et un
batteur comme surgissant du passé pour nous asséner un noise-rock teigneux et
sale – et on s’y croirait vraiment, quelque part entre Cherubs, Unsane et Crust.
Holy Terror s’adresse sans détour
aux nostalgiques et même aux puristes des groupes AmRep/Trance Syndicate/etc.
et je ne peux même pas affirmer que le style a été actualisé ou un peu amélioré,
non c’est du pur traditionnel de chez traditionnel, de la musique folklorique et
coutumière des années 90 option grosses guitares, grosse basse, grosse
batterie, grosses beuglantes et gros mal de tête en perspective pour l’inconscient
sans cervelle qui se risquerait à n’écouter que ça.
Je ne suis pas allé chercher très loin pour trouver la trace de Bummer puisque c’est le label de Minneapolis Learning Curve records qui est responsable de cette parution. Sans compter que le mini album sado-masochiste Spank (un 10’ publié en 2015 par High Dive records qui tout récemment a également sorti une compilation intitulée… Greatest Hits regroupant les premiers titres du groupe) m’avait déjà bien remué les boyaux malgré, sans aucun étonnement, une lecture très académique du genre. Ce n’est donc toujours pas sur le terrain de la surprise qu’il faudra attendre Bummer qui avec Holy Terror perpétue la tradition du bourrinage ancestral et des hurlements de rednecks au clair de lune. Il y a bien Reefer Sadness en troisième position du disque et qui vient brouiller les pistes avec son air enjoué, tiens oui on dirait même un tube radiophonique avec sa ligne de basse tortillarde, son chant moqueur et ses handclaps au moment du dernier break. Mais c’est bien tout, le reste du temps Bummer s’évertue à mélanger riffs finalement plus épais que gras et rythmiques totalement plombées – des fois l’ombre de Fudge Tunnel semble planer sur la musique du trio, dans cette façon de tout alourdir jusqu’à la nausée.
Je ne suis pas allé chercher très loin pour trouver la trace de Bummer puisque c’est le label de Minneapolis Learning Curve records qui est responsable de cette parution. Sans compter que le mini album sado-masochiste Spank (un 10’ publié en 2015 par High Dive records qui tout récemment a également sorti une compilation intitulée… Greatest Hits regroupant les premiers titres du groupe) m’avait déjà bien remué les boyaux malgré, sans aucun étonnement, une lecture très académique du genre. Ce n’est donc toujours pas sur le terrain de la surprise qu’il faudra attendre Bummer qui avec Holy Terror perpétue la tradition du bourrinage ancestral et des hurlements de rednecks au clair de lune. Il y a bien Reefer Sadness en troisième position du disque et qui vient brouiller les pistes avec son air enjoué, tiens oui on dirait même un tube radiophonique avec sa ligne de basse tortillarde, son chant moqueur et ses handclaps au moment du dernier break. Mais c’est bien tout, le reste du temps Bummer s’évertue à mélanger riffs finalement plus épais que gras et rythmiques totalement plombées – des fois l’ombre de Fudge Tunnel semble planer sur la musique du trio, dans cette façon de tout alourdir jusqu’à la nausée.
Qu’attendre alors de plus d’un groupe
qui a choisi pour illustrer son premier véritable album une photo d’une
banalité tellement consternante qu’elle confine à la laideur ? Rien du
tout. Si ce n’est que Bummer est un
groupe de petits malins qui savent jouer l’alternance et donc
l’insatiabilité : le groupe n’a pas son pareil pour augmenter la tension par
paliers entre morceaux très lourds et morceaux très rapides – souvent les deux
éléments alternent au sein d’une seule et même composition comme sur les
formidables King Shit et Frown Job, de loin les deux titres les
plus torrides de Holy Terror – ce qui
constitue un système d’accroche particulièrement vicieux et entraine une montée
inexorable d’adrénaline. Bummer ne
révolutionne pas le genre (qui de toute façon ne demande absolument pas
à l’être) mais Holy Terror réactive
avec succès réflexes pavloviens déviants et manifestations compulsives instantanées
type bave aux lèvres et mouvements de nuque incontrôlés.