vendredi 8 avril 2022

[chronique express] Portrayal Of Guilt : Christfucker

 



Christfucker de PORTRAYAL OF GUILT… Je n’irai pas jusqu’à affirmer que ce groupe a attiré mon attention à cause du titre de son deuxième album mais je mentirai en expliquant le contraire : tu peux toujours compter sur moi dès qu’il s’agit de dénigrer une religion prosélyte, hypocrite et patriarcale, quelle qu’elle soit. Mais parlons musique. Celle des Texans est présentée comme un mélange de hardcore screamo et de black metal avec une touche d’indus-fantasy. Encore un disque polymorphe et multifonctions qui tente de broyer du noir toujours plus fort, un mélange des genres dont notre 21ème siècle est tellement friand – les musiques extrêmes se mordent la queue, on ne sait plus quoi inventer ma brave dame et mon brave monsieur. Joliment et efficacement mis en son par Ben Greenberg (Uniform, etc.), Christfucker est cependant un album passablement aéré et peu oppressant. Les passages calmes avec guitares au son presque clair sont légion, les nombreux changements de rythmes et d’atmosphères ne permettent pas de s’installer durablement dans les délices de l’agression sonore pure et l’album comporte quelques interludes bidouillés qui tentent de donner une impression de cohérence à l’ensemble. Plus que le maniérisme on retiendra donc de Christfucker la volonté de bien faire, sans ambition ni complaisance trop mal placées. Ce qui fait de Portrayal Of Guilt un groupe de metal de hipsters parmi les plus sympathiques du moment, un comble !