Il y a un peu plus d’un an sortait ce
petit disque, apparemment le tout premier de Mod Vigil. Dix titres seulement pour une
vingtaine de minutes gravées sur un vinyle de 12 pouces et qui tourne en 45
tours – alors je vous le donne en mille : Mod Vigil est un groupe de
post punk. Un de plus me direz-vous
et vous n’auriez pas totalement tort.
Derrière ce terme tellement fourre-tout de post punk on trouve à peu près tout et surtout n’importe quoi et donc pas forcément le meilleur. Combien de disques plats et insipides pour un seul Meat Wave, un seul Uranium Club, un seul Spray Paint ou bien un seul Diät ? Beaucoup trop. Mais surement pas assez pour les amateurs du genre puisque il n’y a pas une seule semaine sans que l’on nous bassine avec LE groupe qui ranimera définitivement la flamme. Laissez-moi rigoler… Alors autant s’en foutre, donc. Et autant parler seulement maintenant d’un bon disque peut-être déjà oublié de tous, certes symptomatique d’un revival aussi énervant que tous les revivals, mais qui un an plus tard fait toujours largement la différence et tient toujours très bien la distance.
Derrière ce terme tellement fourre-tout de post punk on trouve à peu près tout et surtout n’importe quoi et donc pas forcément le meilleur. Combien de disques plats et insipides pour un seul Meat Wave, un seul Uranium Club, un seul Spray Paint ou bien un seul Diät ? Beaucoup trop. Mais surement pas assez pour les amateurs du genre puisque il n’y a pas une seule semaine sans que l’on nous bassine avec LE groupe qui ranimera définitivement la flamme. Laissez-moi rigoler… Alors autant s’en foutre, donc. Et autant parler seulement maintenant d’un bon disque peut-être déjà oublié de tous, certes symptomatique d’un revival aussi énervant que tous les revivals, mais qui un an plus tard fait toujours largement la différence et tient toujours très bien la distance.
Mod Vigil est un groupe australien – plus
précisément un trio originaire de Coburg, une banlieue située juste au nord de
Melbourne – et cela ne s’entend absolument pas. Il n’y a pas grand-chose (pour
ne pas dire rien) d’australien dans
la musique de Mod Vigil, tout comme il y avait déjà rien du tout d’australien dans
celle des voisins d’Eddy Current Suppression Ring. Et à dire vrai, de l’appellation
post punk Mod Vigil a surtout retenu le terme de punk. Rien à voir donc avec un groupe tel que Protomartyr qui
cultive intensément le côté sombre, cynique et même torturé de la chose. Non le
post punk version Mod Vigil pioche du côté de celui d’Eddy Current Suppression
Ring – donc – ou de celui des trois
premiers albums des buzzcocks, racés et enflammés, énergiques et mélodiques.
Avec en plus la petite couche de cra-cra noise psyché et de fureur qui va bien (surtout
au niveau de la voix mais lorsqu’on chante comme une truelle ce n’est pas la
peine d’en faire des tonnes ni de se faire passer pour ce que l’on n’est pas).
La musique de Mod Vigil est brute et direct, efficace et enlevée, communicative et entrainante. Pas dérangeante et novatrice pour deux sous mais du genre qui fait du bien. Et surtout il n’y a ici rien à jeter : dix titres et dix tubes lapidaires et urgents à se rouler par terre.
La musique de Mod Vigil est brute et direct, efficace et enlevée, communicative et entrainante. Pas dérangeante et novatrice pour deux sous mais du genre qui fait du bien. Et surtout il n’y a ici rien à jeter : dix titres et dix tubes lapidaires et urgents à se rouler par terre.
[cet album a été publié en vinyle par X-Mist à 300 exemplaires mais au jour d’aujourd’hui
il est toujours disponible ici et là]