mardi 9 août 2022

[chronique express] Syndrome 81 : Prisons Imaginaires




Plus vraiment oï ni définitivement post punk et musicalement beaucoup plus excitant et intrigant qu’un simple mélange de ces deux genres, le premier album de SYNDROME 81 est comme une vraie respiration et un authentique moment de vérité, hanté par des fantômes envahissants, loin des utopies préfabriquées ou des postures insoumises que les détracteurs du groupe ont souvent – et à tort – tendance à lui reprocher. Profondément ancré dans son environnement géographique (la ville de Brest, cette « putain de France ») et la morosité ambiante, Prisons Imaginaires n’est pourtant pas un disque larmoyant qui ne ferait que s’apitoyer sur lui-même. Au-delà de l’enfermement et de la violence sociétale, on retiendra surtout la poésie noire et viscérale d’une colère bien légitime et d’une révolte exprimée sans fioriture. Le paradoxe étant que le constat dressé est absolument terrible mais que la musique de Syndrome 81 réchauffe malgré tout les cœurs.