Ça fait beaucoup
trop longtemps que cette gazette internet de bas étage n’a pas parlé de ce pour
quoi elle a au départ été principalement conçue : noise-rock mon Amour
j’écris ton nom. Et les quatre PRAYER
GROUP, puisque c’est d’eux dont il s’agit, pratiquent le genre à la
perfection, réveillant une nouvelle fois et de plus belle mes bas instincts
d’éternel adolescent frustré et de vieux noiseux rétrograde (tout ça dans un
seul et même corps, oui). Rien que l’écoute de World Of Mirror / World Of Mind (pile-poil à la fin de la face A du
disque, moment stratégique s’il en est) me fait transpirer du bulbe rachidien
et me lance des frissons incommensurablement douloureux de plaisir dans la
colonne vertébrale pendant des jours entiers. Ces garçons de Richmond /
Virginie reprennent plus que dignement à leur compte toutes les règles
inamovibles du noise-rock des 90’s – cela ne t’étonnera donc pas d’apprendre
que les lignes de basse sont incroyablement monstrueuses – et poussent le
bouchon plus loin que la moyenne, notamment grâce à un chant de malade et à des
parties de guitare qui elles assurent le côté affiné, tannique et vicieux d’un
disque de très haut niveau. La première face de Michael Dose est déjà incroyable
mais que dire de la seconde si ce n’est qu’elle est… insurpassable ? Niveau
de composition très largement supérieur, énergie écrasante, électricité carnassière
et grésillante : le résultat est tout simplement parfait.
ps : Michael Dose est publié chez Reptilian records, label
chéri-chéri qui a également eu la bonne idée d’éditer en vinyle l’album Rule 38 d’Intercourse, un enregistrement
en son temps particulièrement plébiscité par la rédaction d’Instant Bullshit