Voilà de quoi
aiguiser ma curiosité : tout d’abord NADJA
est toujours en activité après toutes ces années et, surtout, le duo vient de
publier son énième album sur le prestigieux label Southern Lord. Il est bien
loin le temps où je me jetais sur toutes les productions du groupe, où je m’extasiais
le long d’interminables chroniques sur ses enregistrements et où je portais au
pinacle des disques tels que Corrasion,
Truth Becomes Truth, Bliss Torn From Emptiness, Bodycage ou le toujours incroyable Thaumagenesis (tous ces albums ont originellement
été publiés entre 2003 et 2007). Aujourd’hui, à l’écoute de Luminous Rot, je
dois admettre que la musique de Nadja,
si elle n’a pas vraiment évolué, a malgré tout bien vieilli et a même
gagné en bouteille : le shoegaze métallisé – ou le doom évanescent – du groupe
continuera de convaincre les doux rêveurs, lorgnant parfois vers la lourdeur d’un
Godflesh arc-en-ciel tout en y associant les interférences
psyché-noisy d’un My Bloody Valentine avec plus de rondeurs néo gothiques. Je n’en demandais
pas tant.