dimanche 19 septembre 2021

[chronique express] Amyl And The Sniffers : Confort To Me


 


 

Quand j’étais gamin la coupe mulet était un signe de ringardise de premier choix, un truc aussi populo que pédant, à la mode chez les footballeurs cocaïnomanes comme chez les groupes de variétés niouwaive (des étrons musicaux tels que Kajagoogoo, Wham! ou Duran Duran). Mais, post-modernisme et approche de la fin du monde aidant, le mulet est dangereusement revenu à la mode du côté de la Creuse où s’est tenu le championnat européen 2021 consacré à la fameuse coupe de cheveux mais aussi chez les punks australiens. On pardonnera tout à ces derniers, surtout lorsqu’ils s’appellent AMYL AND THE SNIFFERS, une bande de teigneux venus de Melbourne et à la tête desquels une chanteuse maléfique et décolorée passe son temps à nous brailler ses quatre vérités – My choice is my own / My body is my own / Opinion is my own – et si tu comprends pas, tant pis pour toi. Davantage produit que le premier album du groupe et musicalement un petit peu moins punk et un chouïa plus rock dur avec arrangements et solos de guitare insistants, Confort To Me pulvérise tout anachronisme à grands coups de rage et de sincérité : en gros prends-toi ça dans la gueule et ferme-la. Dommage que je n’ai plus beaucoup de cheveux sur le caillou depuis longtemps.