samedi 21 août 2021

[chronique express] Moon Pussy : self titled

 


 

Si j’en crois les quelques informations que j’ai pu récupérer sur les internets, ce deuxième album sans titre de MOON PUSSY a été publié au début du mois de novembre de l’année dernière, il y a donc presque un an… Je ne vais pas encore te refaire le coup du temps qui passe beaucoup trop vite opposé à l’atemporalité de la musique pourtant celle de ce trio de Denver (Colorado) s’y prêterait carrément. Mené par une chanteuse / bassiste qui ne doit vraiment rien à personne, Moon Pussy propulse son noise-rock enflammé et vicieux à grand coup de stridences détraquées et de jets de fiel hors-normes, se vautre dans les déconstructions aliénantes (le terrifiant Pillow Talk, tout au bout du chemin) et nous livre un album-parpaing d’une rare intensité et, disons-le, méchamment fracassé qui dégueule de la sauvagerie au kilomètre et remporte une victoire éclatante sur l’ennui et la banalité. Un disque parmi les meilleurs du genre à avoir été publié en 2020, une année qui nous avait pourtant bien gâtés en matière de groupes tarés.