mercredi 14 avril 2021

[chronique express] Trigger Cut / Rogo




 

Rogo est un disque qui fait du bruit, dans tous les sens du terme. Impossible en effet – lorsqu’on traine du côté des groupes de pression et autres think tanks consacrés au noise-rock – de ne pas en avoir entendu parler des semaines avant sa parution et, depuis, de ne pas avoir vu sur les internets quantité de photos de fans de TRIGGER CUT en provenance du monde entier et exhibant leur exemplaire du disque. Si Ralph Schaarschmidt, guitariste / chanteur / leader du groupe, n’était pas un personnage aussi drôle, sympathique, érudit et (surtout) doué je peux te dire que j’aurais un peu tiré la gueule.
Seulement voilà Rogo est un excellent disque. Et même plus que ça. Toujours aussi obsédés par maitre Albini, Trigger Cut et Ralph Schaarschmidt font même passer un nouveau cap à la musique du trio, toujours plus sèche, plus aiguisée et plus frénétique. Et plus personnelle. Une vraie bombe explosive et à fragmentation, entre hargne acide et mélodies acharnées. Des guitares qui cisaillent et tranchent dans le vif et une rythmique qui pilonne adroitement. Honnêtement je n’ai rien de plus pertinent à ajouter au concert de louanges consacrées à Rogo et je n’aurai rien non plus à enlever. Juste que si tu n’aimes pas ce disque c’est que peut-être que tu n’aimes tout simplement pas le noise-rock et que donc tu peux tout de suite passer ton chemin. Voilà, cette mini chronique vient de rejoindre les quelques dizaines d’autres, largement méritées et déjà consacrées à Rogo. Moi je retourne écouter ce furieux témoignage de vitalité fracassante.