mercredi 31 mars 2021

[chronique express] Cuir / Album


 


Le synth-punk aussi est à la mode, non ? Le… le quoi ? Ben tu sais bien : le synth-punk… cet énième sous-genre vaguement affilié au post-punk et qu’il est tellement chic d’écouter entre personnes toujours sûres d’elles-mêmes et désireuses de briller en petite société. Ce qui me plait le plus chez Doug, unique (gros) membre de CUIR, c’est au contraire son absence totale et parfaitement assumée de bon goût et le fait que de sa musique on ne retienne principalement que le mot punk. Il y a bien sûr et même beaucoup de synthétiseur sur Album mais il y a aussi et surtout une guitare qui débite salement, du chant qui vomit des histoires de dégout des autres et de dégoût de soi et une boite-à-rythmes monomaniaque qui sert de garde-fou / caniveau. A peine moins immature et à peine moins irrévérencieux que son prédécesseur Single Demo, le premier véritable album de CUIR est tout sauf un plaisir coupable. Mais ce n’est pas non plus un prétexte à la pignole ni de la musique de bourgeois. Si tu n’as rien compris c’est peut-être bien parce que ce disque n’est pas pour toi.