Fini la rigolade. Et place à ce bon
vieux noise rock à papa à la fois confortablement sauvage, grésilleux et savamment
hargneux. C’est que les TONGUE PARTY
ne font pas dans la dentelle et la finesse, nous rappelant avec une naïveté presque
touchante tout au long de leur premier album (après une petite poignée de CDr ou
de formats courts dont un split en compagnie de USA Nails) les us et coutumes dont
la noise américaine nous a déjà abreuvé dans les années 90 – ici plutôt option tiens voilà du boudin et école AmRep c’est-à-dire du gras, du massif et du
bruyant, à la différence de l’école Chicago qui opte elle pour le sec, le tendu
et l’aiguisé et c’est toujours la même histoire, somme toute : les
bourrins qui pissent du cul contre les intellos qui gerbent de l’acide.
Nous voilà donc en compagnie d’une bande
de jeunes gens à la langue bien pendue (ils ne doutent de rien) et aux grosses
guitares. Avec un album au titre qui ne laisse aucune incertitude sur les intentions
de ce groupe de Minneapolis ni aucune place à l’imagination et à la
poésie : Looking For A Painful Death
est bien ce brûlot attendu et prévisible, cette incitation à la violence, à la
débauche et à l’oubli. La guerre, la destruction et la mort si tu veux mais la
guerre moi je n’aime pas ça, comme je n’aime pas le sport, noël, la soupe
d’artichauts, le dubstep, le travail, la viande au barbecue, les voitures et le
vin rosé.
Et c’est vraiment bien foutu dans le genre, le label Learning Curve – également de Minneapolis – ayant une fois de plus eu le nez creux en signant ces furieux jouvenceaux qui comme tous les jeunes gens légitimement insouciants mais déjà perclus de désillusions ne perdent pas leur temps en conjonctures inutiles et vont droit au but. Vingt trois minutes c’est à peu près le temps que dure Looking For A Painful Death, un album bourré d’éclats de verre dans la gueule, de sang dans la bouche et de crasse entre les orteils de doigts de pieds.
Et c’est vraiment bien foutu dans le genre, le label Learning Curve – également de Minneapolis – ayant une fois de plus eu le nez creux en signant ces furieux jouvenceaux qui comme tous les jeunes gens légitimement insouciants mais déjà perclus de désillusions ne perdent pas leur temps en conjonctures inutiles et vont droit au but. Vingt trois minutes c’est à peu près le temps que dure Looking For A Painful Death, un album bourré d’éclats de verre dans la gueule, de sang dans la bouche et de crasse entre les orteils de doigts de pieds.
Mais pas trop non plus. La première – et
principale – chose qui se remarque avec Looking
For A Painful Death c’est son côté efficace, un peu comme si Tongue Party avait glissé une bonne
dose de polymétal mimétique dans son noise rock pour nous exterminer tous façon
apocalypse cybernétique du jugement dernier. Le groupe (ou le label ?) a
ajouté le mot-dièse stoner dans son
descriptif mais ce n’est pas vraiment cela non plus, en tous les cas pas comme
le font leurs confrères de Whores., par exemple. Avec Tongue Party
tout est systématiquement joué pied au plancher, avec une virilité exaspérante
et sans aucune classe. On écrase tout, on repasse par-dessus et puis on enchaine :
Looking For A Painful Death
deviendrait lassant à force d’uniformité et de banalité s’il n’était
pas aussi court et furibard.
Mais on attend un peu désespérément un ou deux titres beaucoup plus longs et surtout beaucoup plus lourds et poisseux où le groupe prendrait enfin le temps de nous tarauder et de nous faire saigner. L’introduction de Is It Really That Good ? n’est qu’un leurre et la fin de Sweaty Dollar reste insuffisante alors que This Exists puis Make A Friend Earn A Debt et son final pyrotechnique révèlent enfin quelques nuances et changements de positions. Pour ma part je vais donc attendre un éventuel deuxième album de Tongue Party pour, peut-être, tomber sous le charme de ce noise-rock trop intentionnel et trop léché.
Mais on attend un peu désespérément un ou deux titres beaucoup plus longs et surtout beaucoup plus lourds et poisseux où le groupe prendrait enfin le temps de nous tarauder et de nous faire saigner. L’introduction de Is It Really That Good ? n’est qu’un leurre et la fin de Sweaty Dollar reste insuffisante alors que This Exists puis Make A Friend Earn A Debt et son final pyrotechnique révèlent enfin quelques nuances et changements de positions. Pour ma part je vais donc attendre un éventuel deuxième album de Tongue Party pour, peut-être, tomber sous le charme de ce noise-rock trop intentionnel et trop léché.