Et puis voilà que débarque ce Consolation EP et ses quatre inédits. Encore une pochette très visuelle et arty, un livret (gatefold) toujours aussi démesurément étendu par rapport au contenu strictement musical du disque, bref une présentation soignée voire luxueuse. Quatre titres dont les deux premiers ne réservent absolument aucune surprise. Du Protomartyr pur jus et rien d’autre. Wait comme Same Face In A Different Mirror manquent toutefois d’un petit quelque chose qui fait toute la différence. Ce sont deux titres plutôt courts et ils sont trop linéaires et trop monobloc, ils n’ont pas ce second pallier presque impromptu et ce basculement à la limite de la fissure qui rendent la musique du groupe si exaltante et si attractive. On pourrait même penser que Wait et Same Face In A Different Mirror n’auraient du être utilisés que comme morceaux-transition au milieu d’un album, sorte de trampolines et d’introductions à des compositions plus consistantes et plus enlevées. Mais Protomartyr n’a visiblement pas su trop quoi en faire si ce n’est nous les livrer tout crus et comme bouche-trous. Rien de déshonorant, toutefois.
vendredi 29 juin 2018
Protomartyr / Consolation EP
Et puis voilà que débarque ce Consolation EP et ses quatre inédits. Encore une pochette très visuelle et arty, un livret (gatefold) toujours aussi démesurément étendu par rapport au contenu strictement musical du disque, bref une présentation soignée voire luxueuse. Quatre titres dont les deux premiers ne réservent absolument aucune surprise. Du Protomartyr pur jus et rien d’autre. Wait comme Same Face In A Different Mirror manquent toutefois d’un petit quelque chose qui fait toute la différence. Ce sont deux titres plutôt courts et ils sont trop linéaires et trop monobloc, ils n’ont pas ce second pallier presque impromptu et ce basculement à la limite de la fissure qui rendent la musique du groupe si exaltante et si attractive. On pourrait même penser que Wait et Same Face In A Different Mirror n’auraient du être utilisés que comme morceaux-transition au milieu d’un album, sorte de trampolines et d’introductions à des compositions plus consistantes et plus enlevées. Mais Protomartyr n’a visiblement pas su trop quoi en faire si ce n’est nous les livrer tout crus et comme bouche-trous. Rien de déshonorant, toutefois.
jeudi 28 juin 2018
Young Widows / Decayed - Ten Years Of Cities, Wounds, Lightness And Pain
Parallèlement Temporary Residence a décidé de publier une compilation intitulée Decayed – Ten Years Of Cities, Wounds, Lightness And Pain. Un double vinyle regroupant singles, splits et inédits collectés sur les dix premières années d’existences de Young Widows. Mais il ne s’agit pas d’une intégrale et je vais commencer par ce qui ne figure pas dessus : les trois titres parus sur le split avec Helms Alee en 2014 chez Sargent House ; le titre des Scion Sessions avec Coliseum et TV Freaks en 2012 ; les trois reprises de Nirvana enregistrées pour les tributes publiés par Robotic Empire (OK : la parution de ces tributes s’étale entre 2014 et 2016…). Par contre il y a tout le reste et ce qui est intéressant c’est que Decayed – Ten Years Of Cities, Wounds, Lightness And Pain remonte dans le temps, allant de 2014 à 2004, du plus récent au meilleur pour finir aux débuts du groupe, lorsqu’il n’avait pas encore totalement trouvé sa voie.
lundi 25 juin 2018
Stuntman - Art Of Burning Water / split
samedi 23 juin 2018
Comme à la radio : Videoiid
Le groupe a d'ores et déjà enregistré un EP dont le premier extrait mis en ligne s’intitule Go Away (Deleuze) :
Et un deuxième extrait dans la foulée, Crackhead Jazz :
Si vous trouvez le résultat encore un tout petit peu vert je serais presque d’accord mais je ne doute pas non plus que Videoiid aura tout le loisir d’étoffer son répertoire no wave (et définitivement très Arab On Radar) d’ici sa venue pour quelques dates de concerts en Europe du sud à la fin de cette année 2018.
jeudi 21 juin 2018
Warfuck / This Was Supposed To Be Fun
Encore une
chronique de disque qui promet d’être toute en finesse. Mais, que voulez-vous,
impossible de ne pas parler d’un groupe qui s’appelle WARFUCK lorsqu’on écrit dans
une gazette qui elle s’appelle Beat Occult* – il n’y a pas de hasard. D’autant
plus que j’ai été très gentiment et très poliment sollicité par un mail du
label pour causer de This Was Supposed To Be Fun :
« Hello, je suis *******, PR pour Lixiviat Records. Je m'occupe de la
promotion du groupe Warfuck, power duo grindcore de Lyon. Le nouvel album de
Warfuck nommé This Was Supposed To Be Fun sera disponible le 14 mai chez
Lixiviat Records, pour les fans de Magrudergrind, Nasum et Pig Destroyer. Nous
avons pensé que vous seriez intéressé pour faire une chronique et/ou une
interview » et cætera, et cætera.
Je tenais à donner toutes ces précisions très importantes afin de prouver ma
parfaite impartialité ainsi que toute ma neutralité dans cette histoire :
bien que Warfuck soit donc un groupe basé sur Lyon et que j’ai même déjà
vu plusieurs fois en
concert je ne connais personnellement aucun de ses membres émérites.
Et en fait de membres ils ne sont que deux pour engendrer tout ce bordel de
grind : Nico à la guitare et au chant et Mak à la batterie (et un peu
aussi au chant). Le livret de This Was Supposed To Be Fun précise même
fièrement no bass, no metronome, no HM2… (si tu tiens vraiment à savoir
ce que signifie HM2 tu peux toujours demander des explications à
ton ami Kurt). Warfuck c’est que du naturel, sans collagène de
synthèse ni hormones en plastique, du bio-éthique pour de vrai et du
savoir-faire organique à l’ancienne.
Dit autrement, cela signifie que This Was Supposed To Be Fun n’est en
aucun cas un album à la production léchée de trop et aseptisée : Serge
Spiga a assuré l’enregistrement tandis que Dan Swanö s’est lui occupé du
mastering et ces deux là ont des curriculums vitae longs comme les fins de mois
difficiles d’un livreur de sushis à vélo mais This Was Supposed To Be Fun
a un son qui colle et qui racle en même temps, un truc qui s’accroche à toi.
Pas un son mécanisé, clinique ou lissé comme une opération de chirurgie
esthétique.
Pour finir, l’une des particularités du mix concerne la batterie qui est plutôt
mise en avant et bien détachée, si tu kiffes la double pédale, ce disque
devrait autant te combler qu’un burger végétarien. This Was Supposed To Be
Fun, déjà le troisième album du duo, confirme alors que Warfuck est
un formidable générateur de riffs qui charcutent salement et de blasts qui
mitraillent. Ça ne s’arrête presque jamais, les passages un peu lents se
comptant sur les doigts de la main d’un manchot – sur Broyer Du Noir ou Façon
Polza par exemple –, respirations rares mais nécessaires et tremplins
ascendants vers toujours plus de frénésie et de rage.
Et puis, parlons un peu de cet artwork signé Hugo Charpentier (voilà, c’est
fait), un habitué des Éditions
Mauvaise Foi et surtout parlons des paroles de This Was Supposed To Be
Fun, la plupart écrites en français et que l’on peut enfin découvrir en les
lisant dans le livret joint au disque parce que (ô surprise !) Warfuck
ne pratique pas le chant clair mais plutôt le yaourt sauce harissa-moutarde –
le chant est d’ailleurs le petit point faible du duo, par manque de souffle et
de coffre, mais il possède aussi cette caractéristique importante à mes
oreilles d’être toujours au bord de la rupture et donc dans l’urgence.
Bref, revenons-en aux textes : impliqués, mystérieux aussi parfois, parce
que presque allégoriques, avec des mots noirs dont suintent autant colère que
dégoût, douleur qu’écœurement. Comme pour tout le reste il n’y a aucune
équivoque et ce que fait Warfuck le groupe le fait vraiment bien, dans
tous les sens du terme, son grind résonnant avec une efficacité et un en-allant
qui soulignent toute la sincérité et toute l’âpreté du groupe. Fan de heavy
metal symphonique ou de stoner hypotonique passe donc ton chemin et va crever
au HellFest.
[This Was Supposed To Be Fun est publié en vinyle et CD par Lixiviat records, le propre label du
groupe et dont c’est la toute première parution alors soyez sympas, achetez
leur disque, pour que ces petits gars puissent continuer à faire de la musique
de sauvages]
* note très
importante : suite à de nombreuses plaintes émanant des ligues parentales pour la
défense d’une bonne moralité dans les musiques extrêmes et celles pour la
préservation de l’innocence des petits enfants de chœurs, le nom de ce blog a
malheureusement du changer – Beat Occult est donc devenu… Instant Bullshit
mardi 19 juin 2018
Réveilhez + Louis Minus II [18/06/2018]
lundi 18 juin 2018
E @Sonic [16/06/2018]
Près d’un an et demi après un premier passage au même endroit, Gavin McCarthy, Jason Sanford et Thalia Zedek nous ont à nouveau offert un concert de très grande classe, confirmant au passage tout le bien que l’on peut penser de Negative Work, le deuxième album du groupe.