mardi 12 juillet 2022

[chronique express] Commando : self titled

 



Malgré le nom du groupe il n’y a pas vraiment de rapport entre COMMANDO et les Ramones si ce n’est un goût certain pour la concision et la rapidité d’exécution de la musique – tous les titres durent moins de deux minutes. Pour le reste les Lyonnais jouent du punk franc du collier et sans fioritures, vivace, incisif et énervé mais sans jamais tomber dans le hardcore pur et dur, même old-school. On retrouve pourtant deux anciens Lost Boys dans le groupe, ce qui explique en grande partie la tenue impeccable ainsi que le souci permanent apporté à une musique toujours jouée avec la spontanéité nécessaire au genre. Il y a aussi pas mal de plans de guitare qui mine de rien défoncent tout sur leur passage mais ce qui me réjouit le plus chez Commando c’est le chant jamais forcé ni hurlé mais avec un je ne sais quoi d’acide et de gouailleur. Un chant porté par un certain Antipathic – c’est son nom et il est bien trouvé, non ? – également auteur des textes critiques pour ne pas dire acerbes, des textes qui n’ont pas spécialement et comme on aurait pu s’y attendre de portée ouvertement politique mais qui s’attaquent aux défauts du genre humain et à la connerie ambiante. Des phrases telles que « Des belles solutions / Des grandes leçons / Ouais t’es le champion / Ouais t’es bidon » ou (encore mieux) « J’aime pas les gens / Je les trouve chiants » résonnent agréablement à mes oreilles de vieux ronchon atrabilaire. Un disque aussi coriace et aussi râleur ne pouvait que me plaire.