J’avais juré que
l’on ne m’y reprendrait plus et que plus jamais aucun groupe de math-rock ne
trouverait grâce à mes yeux ni se retrouverait chroniqué sur Instant Bullshit
mais ça c’était avant de recevoir le CD éponyme de MELEE (en guise de « cadeau » et subrepticement glissé au
milieu de disques que j’avais commandés et donc payés auprès du label alors que
– attention radotage – je refuse tout envoi promotionnel sous forme d’exemplaires
physiques, fin de la parenthèse). Je vais donc brièvement parler de ce duo
italien non pas parce que je me sens redevable de quoi que ce soit (et puis quoi encore ?) mais parce que Guido et Mario n’ont rien à envier à tous leurs
prédécesseurs et écrasent largement toute la concurrence actuelle avec leur
recette basse / batterie explosive et survitaminée. Les compositions sont
suffisamment courtes pour que l’on n’ait pas le temps de regarder sa montre et
surtout elles dégueulent littéralement d’idées, entre énergie débordante et hautement
communicative et générosité à tous les étages. J’imagine parfaitement le magnifique
carnage que ferait Melee en concert dans une cave de bar blindée
par un public essayant désespérément de grimper aux murs.