mercredi 17 février 2021

[chronique express] Presque Maudit / Température Variable

 


 

Très grosse séance de rattrapage. J’ai fini par écouter Température Variable pour la première fois il n’y a pas si longtemps que cela. Mais j’ai deux excuses. La première est que je suis né au millénaire dernier et qu’en tant que représentant d’une espèce en voie de disparition j’écoute de la musique presque exclusivement sur support physique mais que là j’ai vraiment trainé avant de me procurer le vinyle ; la seconde est que ce deuxième album de PRESQUE MAUDIT a été publié le 5 mars 2020 soit quelques jours à peine avant le début officiel de la fin du monde.
Un an. Température Variable a donc presque un an. Et c’est un chef d’œuvre de math rock fortement teinté de noise. Le son du disque est colossal, la guitare virevolte et tranche dans le vif, la rythmique est implacable. Toutes les compositions buttent, sans aucune exception. Ce n’est pas très étonnant puisque Presque Maudit est la réunion de musiciens ayant joué dans Marylin Rambo et Grand Prédateur : le groupe allie à merveille l’inventivité progressive des premiers et la puissance hardcore des seconds. Si comme moi tu es lassé et blasé par tous ces groupes de math rock en tongs et chemises à fleurs qui confondent guignoleries festives avec musique, Presque Maudit et Température Variable auront de quoi te réconcilier avec le genre. Et bien plus encore : le trio te remontera le moral dans ce monde de merde. Incontournable.