mercredi 18 novembre 2020

[chronique express] Thurston Moore / By The Fire

 


J’ai tout d’abord eu l’intention d’écrire une très longue chronique du dernier double album de THURSTON MOORE mais à quoi bon puisque l’écoute de celui-ci est déjà suffisamment fastidieuse et interminable comme cela ?
Entre redites post Sonic Youth et similitudes avec le précédent album Rock’n’Roll Consciousness (Hashish), coquetteries 70’s de guitar-hero (Cantaloupe et son intro avec faux airs de Sugar Kane), quelques cavalcades au long court (Breath) ou dissonances plus accentuées (They Believe In Love) et autres compositions dont le côté expérimental ne sautera qu’aux oreilles des enfants sages (Locomotives et son solo dégoulinant, l’instrumental Venus), By The Fire n’est que trop rarement à la hauteur du passé musical, des ambitions esthétiques et des positions politiques et humanistes affichées par notre éternel adolescent préféré et enfant chéri de l’underground accompli.
Il ne suffit pas de s’armer des meilleures intentions du monde, d’écrire des paroles parfois engagées ni de faire imprimer « all are born free & equal in rights » au verso d’une pochette pour faire un grand disque, bien que rappeler ce genre de principes ne devrait pas faire de mal à tout le monde en cette période obscurantiste. Je cours écouter et réécouter The Best Day qui me semble être un disque beaucoup plus personnel – et poétique – du monsieur.