lundi 30 mars 2020

Comme à la radio : La Chasse







La période est pour le moins étrange et je ne doute pas qu’à la prochaine étape chacune et chacun ira de sa conclusion personnelle sur l’avenir de ce monde et d’une humanité qui dans son ensemble ne se pose pas trop les bonnes questions et ne réfléchit pas aux bonnes réponses – attendons donc que le virus soit terrassé et que l’économie reprenne ses droits puisqu’il est généralement admis chez les sachants que quand l’économie va, tout va.

Ce qui n’empêche pas les manifestations de solidarité et de soutien diverses et variées : un chanteur oublié qui interprète et diffuse sur le oueb tous les matins depuis sa salle de bains des versions acoustiques de ses plus grands tubes (on s’en fout complètement, mec) ou, beaucoup plus signifiant, la mobilisation pour les sans-abris et les mal-logés exclus du confinement par les pouvoirs publics. Chacune et chacun fait ce qu’elle / il peut, parait-il.




La Chasse a enregistré deux titres inédits pendant la nuit de l’équinoxe de Printemps puis les a mis en ligne sur sa page b*ndc*mp. Tous les bénéfices issus des téléchargements payants à prix libre iront alimenter plusieurs caisses de solidarité dont celle du Collectif Saint Just pour les sans-abris à Marseille. Il ne s’agit pas ici de seulement parler musique ou de donner un avis sur ces deux titres instrumentaux très ambiants et occultistes à base de voix, de synthétiseurs et de cloches (une précision, quand même : oui, je les aime bien) mais tout simplement de signaler l’initiative.

Cependant et pour malgré en revenir au sujet préféré de cette gazette, La Chasse a également enregistré un deuxième album qui devrait paraitre en mars 2020, avril… mai (?). Ce disque faisant suite à Noir Plus Noir Que Le Noir s’intitule Sidera et devrait permettre à La Chasse de venir nous feuler et nous hurler dans les oreilles d’ici la fin de ce printemps irréel. Uniquement si nous avons à nouveau le droit de sortir de chez nous pour autre chose que d’acheter de la bouffe en plastique ou de travailler et donc de risquer nos vies pour des patrons peu scrupuleux mais évidemment paternalistes puisque nous sommes tous solidaires. On peut toujours faire plus noir que le noir.