Cela fait des années maintenant que je me procure, écoute et chronique les disques de OH SEES (Thee Oh Sees, OCS, etc.) ou plutôt cela fait des années que j’essaie d’analyser, de comprendre et d’admettre cet infini rapport d’amour et de haine que j’entretiens avec le groupe de John Dwyer mais avec Face Stabber la tâche est plus difficile que jamais tant ce vingt-deuxième* album virevoltant et scintillant s’avère aussi ambitieux que boursoufflé, complexe que fatiguant, passionnant qu’énervant, séduisant que rebutant, parfois impeccable mais également contestable… donc je vais te la faire courte : Face Stabber est un double album qui pour une fois ne comporte pas trop de zones de remplissage, est de plus en plus influencé par une certaine idée du prog (entre King Crimson et Soft Machine), est parsemé de jazzeries fusionnelles et cuivrées façon In A Silent Ways ou Tony Williams’ Lifetime et dont les dernières incursions dans le registre garage sont imprégnées d’une volonté de trop bien faire – John Dwyer et son groupe sont désormais définitivement adultes et c’est sans doute ce qui me gène le plus avec Face Stabber.
* à la louche
* à la louche