Il est là, il est enfin arrivé, tout,
tout beau dans sa pochette à l’artwork vraiment splendide (avec les noms du
groupe et du disque sur-imprimés en transparence), sa pochette intérieure
soignée elle aussi (chouette illustration, paroles, photo), son vinyle couleur
de pisse avariée (officiellement : « beer color »)… il s’appelle
Mephitism et c’est le nouvel album
des infernaux Whoresnation.
Le deuxième seulement après un autre long 12’ sans titre publié en 2012 mais le
groupe de Besançon ne s’est jamais montré avare, pour preuve le nombre conséquent
de compilations auxquelles il a participé, de cassettes qu’il a publiées, de
EPs qu’il a enregistrés ou de splits qu’il a partagés durant toutes ses
dernières années (avec entre autres : Doomsisters, Satan, Archagatus, etc).
Mephitism : les dictionnaires médicaux nous indiquent que le méphitisme est « la corruption de l'air par l’utilisation de gaz irrespirables susceptibles d’entraîner sur un organisme humain ou animal une action nocive immédiate ». Lorsque tu balances des boules puantes dans ta cour de récré tu pratiques le méphitisme ; lorsque tu pètes le matin au réveil tout en te grattant ta zone pilifère préférée également ; et ne parlons même pas des dirigeants et décideurs de ce monde formidable et agonisant qui nous balancent quotidiennement à la gueule des décisions puantes sous couvert d’idéologies nauséabondes et pour le moins arbitraires. C’est même sur ce dernier terrain qu’il faut aller chercher le sens de la musique et des paroles de Whoresnation, groupe révolté qui a décidé de ne rien lâcher et que son pouvoir de nuisance – au moins musicale – serait bien plus toxique et plus fort que le reste.
Mephitism : les dictionnaires médicaux nous indiquent que le méphitisme est « la corruption de l'air par l’utilisation de gaz irrespirables susceptibles d’entraîner sur un organisme humain ou animal une action nocive immédiate ». Lorsque tu balances des boules puantes dans ta cour de récré tu pratiques le méphitisme ; lorsque tu pètes le matin au réveil tout en te grattant ta zone pilifère préférée également ; et ne parlons même pas des dirigeants et décideurs de ce monde formidable et agonisant qui nous balancent quotidiennement à la gueule des décisions puantes sous couvert d’idéologies nauséabondes et pour le moins arbitraires. C’est même sur ce dernier terrain qu’il faut aller chercher le sens de la musique et des paroles de Whoresnation, groupe révolté qui a décidé de ne rien lâcher et que son pouvoir de nuisance – au moins musicale – serait bien plus toxique et plus fort que le reste.
Sombre et abrupte le grindcore de Whoresnation
l’est assurément. Au rayon déculottée Mephitism
est même la meilleure chose entendue
puis écoutée attentivement depuis bien longtemps alors que le grindcore,
tout le monde connait par cœur – certains ne bouffent même que de ça matin,
midi et soir – et bien que les nuances et subtilités (si si… ) entre Makinator
et Guerrencule peuvent sembler infimes et donc prétexte à
d’interminables discussions entre fins connaisseurs en violence musicale
métallo-compatible. Moi je n’y connais rien en grind mais j’adore cette musique
même si ces dernières années j’ai souvent eu à regretter l’uniformisation des
enregistrements et des productions – le phénomène touche également le hardcore
U.S., suivez mon regard. Finalement, le grindcore n’est peut-être qu’une
musique pour les concerts avec taloches dans la gueule, coups de pieds au
fondement et défoulement auditif à la clef.
Whoresnation nous prouve que non avec Mephitism, album sombre et viscéral, très compact et brutalement habité, signifiant mais pas barbant. Un brulot qui fait oublier dès l’intro très classique du disque que si Whoresnation n’a pas l’intention de briller par une originalité flagrante, utilise des riffs et des structures parfaitement identifiables et identifiées, ne propose pas de relecture du truc – comme par exemple les grenoblois de Satan ont pu le faire du black metal avec leur album Un Deuil Indien –, le groupe possède une personnalité entière et bien à lui.
Whoresnation nous prouve que non avec Mephitism, album sombre et viscéral, très compact et brutalement habité, signifiant mais pas barbant. Un brulot qui fait oublier dès l’intro très classique du disque que si Whoresnation n’a pas l’intention de briller par une originalité flagrante, utilise des riffs et des structures parfaitement identifiables et identifiées, ne propose pas de relecture du truc – comme par exemple les grenoblois de Satan ont pu le faire du black metal avec leur album Un Deuil Indien –, le groupe possède une personnalité entière et bien à lui.
Et puis, j’y reviens, Mephitism développe un son qui résiste
plutôt bien aux contraintes technologiques
modernes du genre, celles qui mettent la batterie tellement en avant et de
façon tellement métronomique qu’écouter une boite-à-rythmes hystérique surmixée
et étouffant tout le reste reviendrait au même. Au contraire Mephitism sent, voire pue comme pas
deux. Les trois Whoresnation transpirent et cela s’entend ici, depuis la
guitare qui tronçonne en mode sulfateuse en passant pas la batterie certes
impressionnante de régularité et de puissance mais humaine et la voix qui me ravit parce qu’elle m’évoque plus les
hurlements d’un ours affamé qui dégueule de colère qu’un cochon en train de se
faire émasculé par une trayeuse électrique. Mephitism
est un disque enragé dans tous les sens du terme et un disque de grind comme je
les aime et aimerais en découvrir (un peu) plus souvent.
[Mephitism comporte vingt titres, dure vingt minutes,
tourne en 45 tours et a été publié par Throatruiner records et Deaf Death Husky records]